Plombée par une dette estimée à 1,4 million d'euros, l'école d'informatique Supinfo placée en liquidation judiciaire, a été officiellement reprise le 6 août dernier par le groupe Ionis. Si le Tribunal de commerce a retenu l’offre du réseau des établissements d'enseignement supérieur IT, c’est parce qu’elle présentait de sérieuses garanties d’exécution pour assurer la continuité d’exploitation dans l’ensemble des campus repris dès la rentrée 2020. Toutefois, Ionis Education Group qui rassemble diverses écoles d'informatique dans toute la France à travers des écoles comme l’Epita, l’Epitech, ou l’Etna ne reprendra pas l’ensemble des campus de Supinfo et ses 1 500 étudiants. « Sur la vingtaine d'établissements Supinfo que le groupe Educinvest gérait en France, seuls ceux de Paris, Lille, Lyon, Tours et Caen continueront d'accueillir des étudiants cette année sous l'enseigne Supinfo », nous a confirmé Marc Drillech, directeur général du groupe d'’enseignement supérieur privé en France. « Les autres sites, dont les effectifs ont été jugés insuffisants seront supprimés », nous a-t-il précisé. « Si nous avons pris cette décision, c’est pour éviter que nos écoles ne soient déficitaires et de ce fait financièrement pas viables », s’est-il justifié.

Amplifier la formation initiale et continue

Malgré ces fermetures, les élèves ingénieurs ex Supinfo n’ont pas de crainte à avoir. « Les personnes concernées pourront suivre leurs cursus à distance ou intégrer l’un des 15 campus numériques que compte Ionis en France », nous a assuré le dirigeant. Il n'y aura donc pas d'étudiants ex Supinfo sur le « carreau ». Rappelons que Marc Sellam, président et fondateur de l’entreprise a bâti ce projet sur une volonté d'intégration des formations de Supinfo dans son offre globale, aux côtés de celles qu'il possède déjà avec l'Epita (l'école des ingénieurs en intelligence informatique), Epitech (l'école de la transformation numérique) et l'Etna (l'École des Technologies Numériques Avancées). Chaque établissement opérant dans les domaines de l'informatique, de la technologie et du numérique conservera sa place spécifique et son positionnement.

« Au total, conclu Marc Sellam, nous attendons de cette reprise un enrichissement de notre offre, à mi-chemin entre des écoles techniques comme la Web@cadémie et d’autres plus pointues comme l'Epita ou Epitech ». Avec l'intégration de Supinfo  nous ambitionnant d’amplifier l’enseignement  de l'informatique et du numérique, en formation initiale comme en formation continue, a-t-il conclu.