En direct de San Francisco – Créée, il y a 3 ans, la start-up Synata propose un moteur de recherche sécurisé – en mode cloud ou local - pour les entreprises. Le produit se connecte aux données structurées et non structurées des utilisateurs afin qu'ils puissent retrouver rapidement des informations stockées sur les plates-formes Salesforce, Google Apps, Box, Evernote, Dropbox, Zendesk, JIRA, Office 365, Sharepoint, Exchange et plus encore. L’intégration se fait en ouvrant ses droits dans Salesforce, Box, Dropbox ou Chrome – via une extension - avec une interface web affichant les informations recherchées. « Nous utilisons Elasticsearch pour apporter de la flexibilité à nos clients, en plus de Cassandra et Spark », nous a indiqué le CEO de la jeune entreprise (installée à San Francisco sur Folsom Street, dans l’immeuble de Rackspace). « Nous sommes cloud first mais nous proposons également une version on-premise de notre produit [une instance privée sous Linux et Docker] pour les entreprises qui le demandent avec un lien privé pour les mises à jour ».

Les utilisateurs peuvent utiliser Synata pour localiser plus rapidement des fichiers, des dossiers, des courriels, des contacts, des événements dans le calendrier, dans des chats, des wikis, des données CRM/RH/ERP, etc. « La partie la plus difficile n’est pas l’indexation mais la remontée de la bonne information […] Nous tordons les documents pour la trouver. Nous accédons aux données des emails par exemple comme le service IT peut le faire pour toutes les données professionnelles ». Il s’agit d’une délégation de sécurité comme pour tous les moteurs de recherches internes, même si certains traitements sont faits dans le cloud, avec des données qui sont déjà en ligne. Après l’ouverture d’un compte chez Synata, un à deux jours sont nécessaire pour indexer les documents du client et créer un premier graph.

Pas encore de levée de fonds marquante

Pour la recherche, on peut bien sûr utiliser un mot clef ou un ensemble de mots. Les résultats sont affichés par catégories, par source (Dropbox, Gmail, Drive…), date ou pertinence. Pour certains documents et emails, une prévisualisation est possible dans l’application web. Avec la plupart des documents et des fichiers, aperçus ou non, il est possible de les consulter en cliquant sur le nom pour ouvrir un nouvel onglet. « Il est également possible de montrer les derniers fichiers sur lesquels on a travaillé », nous a indiqué le CEO. Avec ZenDesk, on peut retrouver les derniers tickets édités pour un client particulier afin d’accéder à une vision globale du compte, sur les échanges de mails avec le support, les intervenants extérieurs et les rapports d’intervention.

Cinq personnes travaillent aujourd’hui dans la start-up. Pour ce qui concerne le financement, Patrick White est encore très prudent. « Nous réfléchissons à un tour A, mais les VC posent des conditions très difficiles. Il est encore difficile pour nous de justifier un tour A, beaucoup de gens se sont brulés les ailes en n’étant pas prêt ». Pour les concurrents, on peut citer FindIt ou CloudMagic, et bien sûr Autonomy (racheté par HP) qui possède toutefois un moteur plus sophistiqué pouvant traiter la voix ou les vidéos. « La Google Search appliance n’a toujours pas été lancée, c’est un véritable serpent de mer mais nous avons beaucoup appris de Google ». Synata a adopté le modèle freemium pour faire connaître son service, il est donc possible de tester gratuitement le service avant de passer prendre un abonnement.