Une année de transition pour le secteur des télécoms qui voit pour la première fois depuis sept ans, un recul des investissements. C’est un des enseignements de l’observatoire 2022 du marché français des télécoms mené par l’Arcep. L’étude indique que ce retrait est de 1,8 % sur un an pour atteindre 14,6 Md€. Pour expliquer cette diminution, le régulateur évoque notamment le ralentissement sur la fibre (-380 M€) à mettre en perspective avec les progrès dans la 5G (+70 M€). Il relativise néanmoins ce reflux en parlant d’« un niveau élevé supérieur aux investissements réalisés chaque année avant 2021 ».

En parallèle, le rapport souligne que les revenus des opérateurs sont en hausse de 2 % à 36,7 Md€ pour la deuxième année consécutive. Dans le détail, la branche téléphonie mobile porte entièrement cette croissance tant sur les services (+4,5 % à 14,7 Md€) que sur la vente des terminaux (+5,1 % à 3,5 Md€). Les revenus issus du fixe accusent une légère baisse de -0,3 % à 16,6 Md€.

La fibre en pleine croissance, la 5G commence sa conquête

Sur les différents marchés, l’observatoire constate que les abonnements fibre deviennent majoritaires en France depuis le 30 juin 2022. En France, 18,1 millions des clients sont raccordés à la fibre, un nombre multiplié par trois en quatre ans. Au 31 décembre 2022, 57 % du nombre total d’accès Internet à haut et très haut débit se fait en fibre (+11 points). Une expansion qui se fait au détriment de l’ADSL dont les abonnements chutent de 2,6 millions en 2022.

Sur la téléphonie mobile, la 5G commence à faire son nid parmi les abonnements en revendiquant 10 % des cartes SIM activées au 4e trimestre 2022. Le nombre d’utilisateurs actifs sur ce réseau s’élève à 8,2 millions. En termes d’usage, l’Arcep constate que le volume de données en 2022 sur les réseaux mobiles affiche 11,1 exaoctets en hausse de 6 %. Les abonnés 4G consomment en moyenne 14 Go de données par mois. Enfin, le marché du SMS poursuit son repli (-7,5 % en 2022) au profit des messageries instantanées.