- Une valve imprimée en 3D pour connecter un respirateur à un masque de plongée Decathlon. Face à la pénurie de masques CPAP (Pression Positive Continue) ou VNI en français (Ventilation Non Invasive) privilégiés en cas de détresse respiratoire légère pour éviter une aggravation débouchant sur une intubation, des hôpitaux italiens ont opté pour un plan de secours inattendu. Une entreprise italienne, Isninnova, a réussi à fabriquer en 3D une valve permettant de connecter un respirateur à un masque de plongée EasyBreath commercialisé par Decathlon. L'entreprise aurait accepté de collaborer en fournissant à la société italienne le plan 3D du tuba permettant de réaliser une valve inédite. 500 patients hospitalisés bénéficient ainsi de ce dispositif inattendu. Suite à cette fabrication artisanale, l'enseigne a tenu à réagir et a semble-t-il tenu à dégager sa responsabilité en cas de souci : « Le masque Easybreath, rendu visible par nombre d'internautes ces derniers jours et présenté comme un éventuel masque de protection au coronavirus, n'a pas été conçu pour cet usage. Son usage initial demeure la pratique du snorkeling. L'enseigne recommande ainsi de ne pas modifier le masque par soi-même ; cela pourrait impacter son fonctionnement, notamment concernant les flux d’air », a fait savoir Decathlon. Outre un évident manque d'homologation, on ne peut que s'interroger sur l'efficacité de ce dispositif non médical : « Le principe de la ventilation non invasive est que le respirateur va détecter le mouvement d'inspiration du patient et lui donner le volume d'air nécessaire et réglé selon les recommandations médicales. Un manque d'étanchéité dû à des fuites n'assurera plus le volume d'air désiré et le respirateur aura du mal à détecter les mouvements respiratoires », nous a précisé sous couvert d'anonymat une infirmière. « Sans compter pour le patient un inconfort et une sensation d'étouffement qui décuple le risque de supporter encore plus mal cette ventilation ».

Collaboration Covid-19 sur GitHub. Le site de partage de code a répertorié les projets open source engagés sur une meilleure compréhension et coordination autour du virus Covid-19. L’un des jeux de données les plus cités est fourni par JHU, l’Université Johns Hopkins. Les épidémiologistes et statisticiens du monde entier le considèrent comme l’une des sources de données de référence sur l’épidémie. Ses données sont aussi utilisées pour alimenter un tableau de bord interactif qui rend compte de l’évolution des cas de contamination dans le monde en temps réel. L’OMS prépare une app mobile pour fournir des informations locales aux populations et avoir le feedback des autorités de santé pour améliorer la pertinence des actions. GitHub donne aussi les liens vers le projet distribué Folding@home qui utilise les ressources de calcul mises volontairement à sa disposition par les utilisateurs d’ordinateurs personnels, ainsi que vers Nextstrain, projet pour analyser les génomes pathogènes. Ce dernier a créé un tableau de bord sur l’épidémiologie génomique du Covid-19. La carte Novel Coronavirus Infection, produite par l’Université de Washington, fournit des visualisations de données sur les infections qui se sont déjà produites au niveau mondial, pays par pays. Enfin, le projet de ventilateur pour constituer un système de respiration est également mentionné.

- Facebook intéressé par l’opérateur télécoms indien Jio. Selon le Financial Times, Facebook serait en pourparlers pour investir dans le tout jeune opérateur télécoms indien Jio, trublion local sur le modèle de Free. Le Californien prendrait 10% de la filiale du géant Reliance Industries, aux 370 millions d’abonnés. Une opération à plusieurs milliards de dollars, selon le quotidien américain, qui permettrait à Facebook de faire sa place en Inde où il a échoué avec son offre gratuite et où le très apprécié Tik Tok le menace.