- L’UE accuse la Russie d’avoir paralysé ses satellites. Pour préparer l’invasion de l’Ukraine, la Russie a mené des cyberattaques afin de perturber l’activité des satellites de télécommunication européens KA-SAT, exploités par l’américain Viasat. « La cyberattaque a eu lieu une heure avant l'invasion non provoquée et injustifiée de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022, facilitant ainsi l'agression militaire. Cette cyberattaque a eu un impact significatif provoquant des interruptions et des perturbations de communication auprès de plusieurs entités publiques, entreprises et utilisateurs en Ukraine, et affecté plusieurs États membres de l'UE », indique un CP. Ces attaques ont notamment bloqué le fonctionnement des services Internet des opérateurs Nordnet (Orange) et Bigblu (Eutelsat).

- La cybercriminalité a coûté plus de 6000 Md$ en 2021. Alors que se tient actuellement l’événement Cybertech Europe 2022 à Rome, Alessandro Profumo, directeur général du constructeur aéronautique Leonardo, a déclaré qu’« en 2021 le coût total de la cybercriminalité a dépassé les 6 000 milliards de dollars. Un cinquième de ces attaques a visé l'Europe ». Il se base notamment sur les chiffres de l'Association italienne pour la sécurité informatique (Clusit). Face au manque d’experts cyber (estimés à plus de 200 000 en Europe) et au manque de coordination au niveau européen, la voie est libre pour les cybercriminels. La guerre en Ukraine a par ailleurs amplifié le nombre d’attaques tout comme leur intensité. Le FMI s’est notamment exprimé à ce sujet, soulevant plusieurs craintes quant aux éventuelles attaques contre les systèmes financiers et leur impact négatif sur la stabilité financière mondiale. 

- Clearview AI stoppe la vente de sa technologie de reconnaissance faciale aux USA. Suite à un accord conclu avec un tribunal fédéral de l'Illinois, Clearview AI doit cesser de licencier sa technologie de reconnaissance faciale à des entreprises américaines. En 2020, la société avait été clouée au pilori après le piratage de sa base de données contenant des milliards de visages extraits des réseaux sociaux. L'American Civil Liberties Union avait intenté un procès contre Clearview AI, arguant que toutes ces images étaient exploitées sans le consentement des personnes concernées, en violation de la loi de l'Illinois sur la confidentialité des informations biométriques (Biometric Information Privacy Act). Parmi les clients de Clearview AI, on peut citer la police de Chicago et l’État de l'Illinois.