- La Commission européenne critique la loi SREN. La semaine dernière, l’institution européenne a adressé au gouvernement un avis circonstancié sur son projet de loi de sécurisation et de régulation de l’espace numérique (SREN). Elle n’hésite pas à faire entendre son mécontentement : « Le projet de loi notifié relève du champ d’application du DSA » écrit ainsi le commissaire européen Thierry Breton, qui estime que diverses mesures viendraient donc faire doublon avec la directive européenne sur les services numériques. L’une des mesures phares, à savoir l’obligation des sites pornographiques à vérifier l’âge de ses visiteurs, est également contraire au DSA dans la mesure où elle est appliquée à des plateformes étrangères, ajoute l’exécutif. Pourtant, le cabinet de Jean-Noël Barrot reste optimiste à ce sujet. Enfin, Bruxelles pousse la France à « échanger au niveau technique » pour garantir que les efforts français contribuent aux futurs outils européens, « sans entraver ce progrès ». Si ces derniers ne conviennent pas, la Commission peut alors envoyer un avis motivé, qui serait la première étape d’une procédure d’infraction. Reste qu’il est peu probable d’en arriver là.

- Les conditions de Copilot pour Microsoft 365 irritent. A l’occasion du lancement de la suite bureautique épaulée par l’IA générative pour les entreprises, Microsoft a fixé un seuil de 300 postes pour bénéficier de cette technologie. A 30 dollars HT par mois et par utilisateur, en plus de l’abonnement aux formules E3 ou E5 de la suite, le ticket d’entrée est très élevé pour les PME. Ces dernières se sont plaintes auprès du fournisseur. Ce dernier a précisé que des programmes de tests étaient en cours auprès des PME-PMI et des annonces devraient être faites dans les prochains mois.

- Corsica Ferries piraté. Le gang de ransomware ALPHV/BlackCat a revendiqué une cyberattaque contre la compagnie maritime à la fin octobre, rapporte notre confrère de Zataz. Le groupe a indiqué disposer d’une archive d’une centaine de Go de données. Elles comprennent notamment  des informations bancaires, des factures, des informations personnelles, des documents administratifs internes ainsi que des plans des bateaux.