Le Conseil d'État valide le stockage des données de connexion. En 2015, la Quadrature du Net et plusieurs autres associations et fournisseurs avaient saisi le Conseil d’État afin de contester la durée de conservation des données de connexion des clients exigée par le gouvernement sur fond de menaces terroristes. Un stockage des données qui a un coût pour les opérateurs et surtout en contradiction avec le respect du droit européen sur la protection des données personnelles. Dans une décision publiée aujourd’hui, l’institution publique « juge que la conservation généralisée des données est aujourd’hui justifiée par la menace existante pour la sécurité nationale ». En revanche, la cour ordonne au gouvernement de réévaluer périodiquement la menace terroriste pour justifier le stockage de ces données. Par contre, la conservation des données de connexion est illégale pour ce qui est de la délinquance quotidienne et des infractions pénales. 

- Une seconde puce taillée pour l'IA chez Cerebras. Avec 2,6 mille milliards de transistors et 850 000 coeurs, le processeur WSE-2 conçu par la start-up risque en fait de poser plus de problèmes d’intégration que de conception. Alors que les wafers sont habituellement découpés pour récupérer les dies des CPU, ici la plaque entière est le processeur. C’est la seconde fois que Cerebras, créé par Andrew Feldman également à l’origine de SeaMicro, dévoile une puce de ce type. Chaque die de la puce, surnommé « un cœur », est bien sûr  interconnecté aux autres « cœurs »  afin que les 2,6 mille milliards de transistors puissent fonctionner ensemble comme un seul. Gravé en 7 nm chez TSMC, le WSE-2 animera le serveur HPC Cerebras CS-2. Un seul CS-2 pourrait remplacer un petit cluster avec des centaines de GPU et fortement réduire la consommation électrique selon la société. Si les promesses sont au niveau de SeaMicro, il est urgent d’attendre des benchmarks indépendants pour s’assurer la véracité de ces propos.

- Discord coupe les ponts avec Microsoft, et garde son indépendance. Les pourparlers avaient débuté le mois dernier avec une proposition de rachat pour près de 10 milliards de dollars. L'éditeur de Redmond, à la recherche d’autres acquisitions, devra se tourner vers d’autres firmes pour accroître sa base clients. Basée à San Francisco, la start-up Discord avait lancé en 2015 un logiciel de messagerie instantanée permettant de discuter sur des serveurs publics ou privés sécurisés, fortement inspiré de Slack ou, pour les plus anciens, des BBS. Utilisée par les communautés de gamers, la messagerie s’est démocratisée et compte aujourd’hui plus de 140 millions d’utilisateurs mensuels, notamment du fait de la pandémie et du besoin de communiquer.