- Nvidia prêt à avaler la start-up AI21 Labs. Le fournisseur de puces américain est en discussion avancée mettre la main sur la start-up israélienne AI21 Labs. Selon les estimations de Calcalist, la transaction pourrait s'élever entre 2 et 3 milliards de dollars. AI21 Labs a notamment conçu Maestro, une technologie servant à améliorer significativement la précision des LLM et lancé un modèle de raisonnement optimisé consommant moins de ressources mémoire. Son chiffre d'affaires serait modeste, autour des 50 M$ ce qui n'empêche pas d'autres groupes comme Google de s'intéresser aussi à elle. Selon notre confrère, l'intérêt principal de Nvidia pour AI21 Labs semble être son effectif d'environ 200 employés, dont la plupart sont titulaires de diplômes universitaires supérieurs et possèdent une expertise rare dans le domaine du développement de l'intelligence artificielle. 

- La Côte d'Or crée son propre Google Street View. Le conseil Départemental de la Côte-d’Or (Bourgogne Franche-Comté) a lancé Côte-d’Or Street, un service de numérisation panoramique HD de son réseau routier et de ses pistes cyclables accessible au public. Démarré en 2024, ce projet a été intégré en septembre dernier sur la plateforme de l'IGN et de valorisation des images à l'échelle du Conseil Départemental de la Côte-d'Or. La numérisation a été effectuée avec des caméras capables de créer des images haute résolution de 75 Mpx géolocalisées au centimètre. « Pour garantir le respect de la vie privée, une IA de traitement d’image est utilisée pour flouter automatiquement visages et plaques d’immatriculation. D’autres algorithmes permettent d’identifier automatiquement des objets comme les panneaux de signalisation, facilitant ainsi l’analyse des infrastructures routières », indique un communiqué. A ce jour, 8 489 km de routes et véloroutes ont été numérisées, sachant que le réseau routier (départemental et communal) totalisait en 2023 12 460 km selon l'Insee. Le département présente son projet comme une alternative souveraine au street view des géants du web avec des images produites et gérées par la collectivité, stockées en France et dont elle est propriétaire.

- La Chine vise l'autosuffisance en matière de puces. Pékin a mis en place une règle non documentée qui oblige les fabricants de semi-conducteurs à utiliser au moins 50% d'équipements produits localement pour construire ou étendre leurs usines, selon Reuters. Cette mesure, entrée en vigueur cette année, vise à accélérer l'autosuffisance du pays dans un secteur stratégique. Les demandes de construction ou d'extension de fonderies qui ne respectent pas ce seuil sont généralement rejetées par les autorités chinoises, bien qu'une certaine flexibilité soit accordée pour les lignes de production les plus avancées où les équipements domestiques n'existent pas encore. Cette politique s'inscrit dans le cadre de la réponse de Pékin aux restrictions d'exportation américaines sur les puces et équipements de fabrication les plus avancés. Soutenue par le troisième volet du « Big Fund » doté de 344 milliards de yuans (49 Md$), cette politique profite donc à des fournisseurs locaux. Le fabricant chinois Naura Technology, spécialiste des outils de gravure, illustre cette dynamique en testant désormais ses équipements sur les lignes de production 7nm de SMIC, après avoir déjà équipé les lignes 14nm. Selon une source, la Chine aurait déjà atteint 50% d’autonomie dans certains domaines clés comme les équipements de nettoyage et de retrait de photorésine, tandis que SMIC travaillerait, avec l’aide d’anciens employés d’ASML, sur un prototype de machine de lithographie EUV pour viser une production de masse d’ici la fin de la décennie.