Philippe Latombe attaque le Data Privacy Framework. L’élu Modem, a annoncé avoir saisi, à titre personnel le Tribunal de l’Union européenne pour contester la validité du Data Privacy Framework (DPF). Ce dernier succède aux Safe Harbor et Privacy Shield (tout deux invalidés par la Cour de Justice de l’UE) et encadre le transfert des données entre les Etats-Unis et l’Europe. Dans sa saisine, le parlementaire, considère que le DPF n’est conforme ni au RGPD, ni à la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union. Il pointe notamment l’absence de débat au sein du Parlement européen et à l’Assemblée nationale. Dans le même temps, l’association Noyb, fondée par Max Schrems a indiqué son souhait de saisir la CJUE pour invalider aussi le DPF. Cette sortie a fait réagir : « L’AFCDP rappelle que contrairement aux autres accords d’adéquation adoptés à l’égard d’États non européens, le DPF ne garantit pas la conformité globale des traitements effectués aux États-Unis : il ne concerne que les entreprises, et uniquement celles qui s’engagent dans la procédure d’auto-certification. L’esprit de la démarche de Philippe Latombe est d’aboutir à une réelle évolution de la législation fédérale aux États-Unis sur la protection des données personnelles, seule propre à assurer une équivalence avec les garanties du RGPD », a expliqués dans un communiqué Paul-Olivier Gibert, président de l'AFCDP.

Google déploie Privacy Sandbox. Pour remplacer la gestion des cookies tiers, Google a commencé à mettre en place sa technologie de traçage au sein de Chrome. La firme la présente comme étant plus respectueuse de la vie privée, car elle permet de suivre les sujets d'intérêt en fonction des habitudes de navigation. Les annonceurs peuvent ensuite utiliser ces données pour présenter des publicités pertinentes. Les premiers pas du pop-up a dérouté certains utilisateurs estimant ne pas avoir suffisamment d’information sur la technologie utilisée pour le traçage.

TSMC alerte sur des tensions sur la production d'accélérateurs IA. Face à une demande de plus en plus croissante, le marché des accélérateurs IA va connaître des problèmes d’approvisionnement, selon Mark Liu, président de TSMC. Dans un entretien à nos confrères de Nikkei Asia, il observe un manque de capacité de conditionnement avancée utilisée pour assembler le silicium, notamment sur la plateforme CoWos (chip on wafer on substrate). Cette technologie est utilisée par des clients comme Nvidia pour ses accélérateurs IA A100 ou H100. Aujourd’hui, TSMC ne peut répondre qu’à 80% de la demande et prévoit d’augmenter sa production d’ici 18 mois. En attendant, des tensions perdureront jusqu’à la fin 2024 assure Mark Liu.