- Seagate va licencier 3 000 employés dans le monde. Le fabricant de disques durs et de SSD est dans la tourmente et vient de réaliser un mauvais 4e trimestre fiscal 2022 avec un chiffre d'affaires de 2,04 Md$ contre 3,12 Md$ un an plus tôt. Les analystes sont déçus et tablaient sur 2,1 Md$. Dans un contexte marqué par une baisse de la demande en raison des crises multiples (pénurie de composants, chaine logistique et fabrication à la traine, inflation et rationalisation des coûts et des dépenses...) Seagate annonce un vaste plan de réduction de ses effectifs qui va concerner 3 000 personnes soit 8 % de sa masse salariale. « Nous avons pris des mesures rapides et décisives pour répondre aux conditions actuelles du marché et améliorer la rentabilité à long terme, notamment en ajustant notre production et nos plans annuels de dépenses en immobilisations et en annonçant un plan de restructuration qui permettra de réaliser des économies significatives tout en maintenant les investissements dans les solutions de capacité de masse notre croissance future », a expliqué Dave Mosley, le CEO de Seagate.

- IBM travaille sur une version as a service de DB2. Le système de base de données historique d'IBM, DB2, va s'offrir une cure de jouvence. Big blue prévoir en effet de lancer une version as a service capable de tourner en mode natif dans les clouds des hyperscalers. C'est Michael Kwok, directeur exécutif de DB2 qui a vendu la mèche à l'occasion de la conférence utilisateurs IDUG Db2 à Edimbourg cette semaine. Ce dernier a ainsi expliqué que son groupe était désormais aligné sur le plan organisationnel sous une structure de direction unique entièrement dédiée aux développements cloud first. Db2 a conçu sur la base des travaux du chercheur d'IBM Edgar Frank qui a décrit pour la première fois la théorie des bases de données relationnelles en 1970. Les premiers produits sont devenus disponibles sur les mainframes IBM en 1983 et plus tard sur Unix, Linux et Windows. Le produit est passé par plusieurs appellations : DB/2, puis DB2 avant de se nommer Db2 en 2017.

- Sortie de route pour Argo AI. Sale temps pour les voitures autonomes, comme on a pu s'en rendre compte à l'occasion du dernier salon Mondial de l'Auto de Paris. De moins en moins mises en avant par les constructeurs qui préfèrent se concentrer d'abord sur la propulsion électrique plutôt que sur une fonction qui manque de précision et pâtit d'un contexte juridique et réglementaire aussi complexe que tortueux et qui peine à se mettre en place. Tesla en fait aussi les frais avec un système FSD (full autonome) qui tarde à sortir du brouillon et la multiplication de procès impliquant ce type de conduite. Dernière victime en date : la start-up Argo AI soutenue par Ford et Volkswagen qui explose en plein vol. Créée en 2017 avec 1 Md$ d'investissement de départ, la jeune pousse ferme ses portes et ses employés ont été informés qu'ils recevraient une indemnité de départ comprenant une assurance et deux primes distinctes. Pas de quoi aller très loin...