Son dernier tour de table était il y a un an. Tessian levait alors 2,3 millions d'euros auprès d'Accel et Local Globe. Hier, l'éditeur de solutions de sécurité des emails a annoncé une levée de 11 millions d'euros en série A. Le tour de table a cette fois-ci été mené par Balderton Capital. Accel figurait aussi parmi les autres investisseurs historiques de la start-up ayant participé à l'opération, avec Amadeus Capital Partners, Crane ou Winton Ventures.

Fondée en 2013 par trois ingénieurs diplômés de l'Imperial College London, cette entreprise veut permettre aux entreprises de sécuriser les emails sortants de ses clients. Et surtout protéger les données sensibles qui pourraient être envoyées par un salarié de l'entreprise ou rendues vulnérables par des tentatives de piratage. Tessian a donc développé une plate-forme regroupant différents outils d'analyse des contenus envoyés.

De l'apprentissage machine pour détecter les emails à risques

Utilisant un algorithme de machine learning, la solution de Tessian – anciennement CheckRecipient – analyse l'historique des mails du client afin de déterminer les modèles de messages et comportements traditionnels. Contrairement aux intégrations habituelles, Tessian n'a pas besoin de pré-classer les données avant de déployer sa solution. La phase d'apprentissage ne prend souvent que 24 heures. La start-up inclus aussi une technologie de compréhension du langage naturelle pour permettre de détecter les emails qui peuvent être source de pertes de données (comme des courriers électroniques mal adressés) ou potentiellement risqués (courriels adressés à des comptes non-autorisés).

Des messages d'avertissement sont envoyés aux expéditeurs en cas de menaces à la sécurité des données. Les emails à risques sont bloqués et les équipes de sécurité sont alertées en temps réel. Tessian fournit également un journal d'audit complet de toutes les menaces détectées. La plateforme peut s'intégrer à tous les fournisseurs de messagerie soit au niveau du serveur pour protéger les réseaux Microsoft et Google soit avec une extension pour Outlook.

Adapter la technologie aux emails entrants

Interrogé par TechCrunch, le CEO et co-fondateur, Tim Sadler a indiqué que ces fonds seraient investis en R&D, notamment pour lancer un nouveau produit pour appliquer la technologie Tessian aux emails entrants. La start-up veut également continuer d'agrandir ses équipes marketing. Depuis un an, l'entreprise est déjà passé de 13 à 50 salariés.