L'édition automnale du classement des supercalculateurs Top500 est loin de rendre hommage aux titanesques efforts de tout l'écosystème français du supercomputing et de l'exascale, chercheurs en tête. C'est même la douche froide avec un recul global par rapport à juin dernier sur les positions françaises au classement. Alors qu'il pointait à la 11e place en juin dernier, le système Pangea de Total (5,3pflops) a reculé de 5 places pour glisser en 16e position. Idem pour les systèmes français qui suivent comme ceux de Météo France, du CEA ou encore du Genci et d'Atos, qui perdent également de précieuses places entre novembre 2016 et juin 2016.

Pour autant, le nombre de supercalculateurs que la France parvient à maintenir aux 100 premières places reste inchangé, avec 10 machines. Sur l'ensemble du TOP500, l'Hexagone réussit cependant sur un an à placer 20 supercalculateurs par rapport aux 18 de novembre 2015 alors que, maigre consolation, l'Allemagne a au contraire reculé légèrement en passant de 33 à 31 supercalculateurs.

La Chine toujours en tête

Que l'on voie le verre à moitié vide ou à moitié plein concernant les performances de la France dans ce domaine, la suprématie de la Chine ne laisse pas de place au doute au classement Top500. Ainsi, ce pays parvient toujours à occuper les deux premières places avec d'une part son système Sunway TaihuLight et sa puissance de calcul brut de 93pflops, suivi en 2e place par le Tianhe-2 et ses 33,9pflops. Avec 171 systèmes placés au Top500, la Chine fait ainsi parfaitement jeu égal avec les Etats-Unis, alors qu'il y a encore un an ce pays ne totalisait « que » 109 supercalculateurs contre 199 pour la patrie de Donald Trump.