Après Sony et Fujitsu, Toshiba cherche à son tour à sortir du marché des PC. Le constructeur japonais bien connu pour ses modèles Tecra destinés aux entreprises a décidé de jeter l’éponge suite à des difficultés structurelles compliquées par un scandale financier. Découvert au printemps dernier, ce dernier avait entrainé le départ de la moitié des dirigeants de la société, dont le CEO de la compagnie Hisao Tanaka.

La purge ne semble pas terminé puisque 6800 suppressions de postes (30% du personnel au sein du groupe LifeStyle) a été annoncée la semaine dernière. La firme japonaise qui cherche à se refinancer sur les marchés à hauteur de 2,28 milliards d’euros, a préannoncé des pertes colossales pour son exercice 2015/2016 (d’avril 2015 à mars 2016) : 4,2 milliards d’euros.

Recentrage sur le nucléaire et les composants

Toshiba entend se concentrer sur les activités énergie (nucléaire) et composants – la firme est un des principaux fournisseurs de NAND flash avec Samsung – tout en assurant la survie de sa branche santé. Les PC et l’électroménager sont aujourd’hui des branches mortes que le groupe compte élaguer. Un joint venture avec Sony et Fujitsu pour les activités PC avait été envisagé il y a quelques semaines suite à la dernière annonce de Fujitsu, les choses s’accélèrent. Aujourd’hui, c’est la scission pure et simple de la division PC qui est à l’ordre du jour avec une simple participation minoritaire dans la nouvelle entité. Un accord du même type est envisagé avec Sharp pour les produits blancs, selon Masashi Muromachi, président et CEO de Toshiba, lors d'un entretien accordé au quotidien Sankei Shimbun.

Quelques semaines après la scission de HP avec les PC et les imprimantes d’un coté, les serveurs, le stockage, les services IT, les logiciels et le cloud de l’autre, le marché de la micro-informatique n’en fini pas de se restructurer avec un face à face final américano-chinois. HP, Dell et Apple d’un coté, Lenovo, Acer et Asus de l’autre, même si une bonne partie des machines est assemblée en Asie.