Rien n'arrête le mastodonte Google, pas même la crise économique qui sévit depuis quelques semaines. Le site a en effet annoncé des résultats trimestriels qui défient les attentes des analystes ainsi que les humeurs lunatiques de la bourse. Le chiffre d'affaires atteint 5,54 Md$, en hausse de 31% par rapport à la même période de l'année dernière. Le bénéfice net passe de 1,07 à 1,35 Md$, soit une hausse de 20,7%. D'après Eric Schmidt, PDG de la société, Google réussit en quelque sorte à surfer sur la crise : les entreprises sont contraintes de réduire leurs budgets marketing, et Google leur fournit une alternative financièrement avantageuse avec ses services publicitaires en ligne. Du côté des particuliers, même constat. La récession économique les pousse à utiliser davantage les moteurs de recherche et les comparatifs de prix pour trouver des produits à moindre coût. Un petit rhume de mammouth qui ne refroidit pas la bourse La croissance séquentielle - par rapport au trimestre précédent donc - est nettement moins impressionnante. Le chiffre d'affaires ne progresse en effet que de 3% sur cette courte période. Cela n'a pas empêché le titre de Google de grimper de 4% au Nasdaq hier. « Nous sommes très réalistes quant au climat économique actuel, mais nous sommes optimistes pour l'avenir », a déclaré Eric Schmidt. Google a d'ailleurs l'intention d'investir dans des secteurs en croissance, comme les services pour les entreprises ou la mobilité. En ce qui concerne l'affaire Yahoo, Eric Schmidt a déclaré que lorsque les sociétés ont signé en juin dernier, elles étaient conscientes que l'alliance serait controversée à la fois par la concurrence et par les autorités. « C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de retarder sa mise en oeuvre , afin de donner au gouvernement américain la possibilité de l'examiner », a-t-il souligné.