Pour son second trimestre fiscal (clôt le 27 juin 2015), les bénéfices d'Intel baissent de 6,3%, subissant le déclin de la demande en processeurs pour PC. Mais le chiffre d'affaires global du fondeur a légèrement dépassé ses prévisions, notamment, grâce à la dynamique du marché des serveurs.

Dans l'ensemble, Intel fait état d'un bénéfice net de 3,1 Md$ pour un chiffre d'affaires de 14,47 Md$, ce qui représente une baisse de 6% des profits alors qu'ils étaient restés stables l'an passé. Les analystes tablaient sur un chiffre d'affaires de 14,2 Md$ et 59 centimes par action, des prévisions qui sont, malgré tout, dépassées par le fondeur.

Les bénéfices de l'activité datacenter en hausse

L'activité client computing a présenté des bénéfices de 2,43 Md$ (-20%), avec un chiffre d'affaires de 8,08 Md$ (-7,5%). Cependant, l'activité datacenter a vu ses bénéfices faire un bond de 9% pour s'établir à 2,1 Md$. Le chiffre d'affaires atteint, quant à lui, les 4,14 Md$ (+12%). La vente de processeurs destinés au marché de l'IoT a généré 581 M$, contre 530 M$, un an plus tôt.

De toute évidence, le point noir de ces résultats revient aux processeurs Atom pour tablettes. Intel en a vendu 8 millions, soit une baisse des livraisons de 39% par rapport à l'an passé.

Intel se concentre sur le haut de gamme

En attendant sa prochaine innovation, le prix moyen des ventes d'Intel est parvenu à progresser de 15% avec son activité pour PC à destination des professionnels, alors que dans le même temps, le nombre des puces écoulées a baissé de 19% sur un an. Ce qui veut très certainement dire qu'Intel a décidé de se concentrer sur le segment des PC à forte valeur ajoutée, cédant le reste à AMD. Sur le marché des PC portables : les ventes de puces chutent de 14%, pendant que celles pour ordinateurs de bureau baissent de 15%. Alors que les prix, eux, augmentent respectivement de 4% et 8%.

Intel se projette, toutefois, avec une certaine prudence et table sur un chiffre d'affaires de 14,8 Md$ (plus ou moins variable de 500 M$) au quatrième trimestre. Ce qui correspond à 2% de croissance par rapport au troisième trimestre pour un chiffre d'affaires qui resterait relativement stable par rapport à celui de l'an passé (14,7 Md$).