L'intégration de certains composants de l'OS Open Source Ubuntu dans des terminaux sous Android sous la forme d'une surcouche peut apparaître dans un premier temps incongrue. La pensée sous-jacente de ce projet est que les utilisateurs seront capables d'interagir avec l'interface Android pour des usages comme des appels téléphoniques et envoyer des SMS, mais dès qu'ils connecteront à un clavier et à un écran via un câble HDMI, ils auront besoin d'un véritable OS de bureau.

Les extensions d'Ubuntu pourrait être pré-installée sur les smartphones Android par les constructeurs. L'intégration sera facilitée car les deux OS partagent des éléments Linux communs. Les applications Android pourront apparaître sous forme d'icônes sur l'interface Unity pour Android, en complément des applications traditionnelles d'Ubuntu. Certaines pourraient même être synchronisées comme le calendrier ou les contacts.

Selon le fondateur de Canonical, Mark Shuttleworth, l'intérêt des smartphones est leur spectaculaire puissance ce qui rend possible le portage d'Ubuntu sur Android. Les puces ARM multi-coeurs cadencées à une fréquence de 1 GHz offrent aux smartphones les moyens de se transformer en PC parallèle lorsqu'ils sont combinés avec des services cloud. Il explique que « le desktop est la killer application pour les téléphones quad-core annoncés en 2012. Ubuntu pour Android transforme votre terminal haut de gamme en un PC de bureau performant quand vous en avez besoin ». Il a souligné qu'Ubuntu pour Android sera pleinement opérationnel sans s'appuyer sur la virtualisation. Sans dévoiler les noms, il précise enfin que des discussions sont en cours avec des constructeurs de smartphones  et prévoit l'arrivée d'Ubuntu pour Android à la fin de l'année 2012.