Le futur président des Etats-Unis Barack Obama a annoncé la composition de son équipe en charge de l'énergie et de l'environnement. Comme cela se murmurait, c'est le prix Nobel de physique Steven Chu qui devient secrétaire à l'énergie. Jusque-là à la tête du Lawrence Berkeley National Laboratory, ce professeur de physique et de biologie cellulaire et moléculaire est un fervent supporter des solutions scientifiques aux problèmes environnementaux, mais aussi un adepte du green IT. Sa nomination traduit la volonté de la prochaine administration américaine de mener une politique énergétique et environnementale qui s'appuie sur la science et la technologie. Un moyen, selon Barack Obama, à la fois de revitaliser l'économie et de s'occuper du changement climatique. Depuis qu'il dirige le laboratoire national de Berkeley, Steven Chu a initié bon nombre de projets destinés à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il a ainsi travaillé sur des carburants alternatifs à partir de plantes non alimentaires, mais aussi sur un nouvel environnement de modélisation du climat planétaire. Cette dernière opération, on le sait, se traduit par d'imposantes quantités de calculs parallèles et nécessite des infrastructures de calcul gigantesques qui consomment des quantités astronomiques d'électricité. Autant de raisons pour que Steven Chu ait étudié toutes les possibilités de réduire l'empreinte carbone du futur supercalculateur de son laboratoire. Steven Chu a travaillé sur un supercalculateur superpuissant mais économe En mai dernier, le Berkeley National Laboratory s'est donc associé avec le Californien Tensilica pour concevoir un centre de calcul 100 à 1000 fois plus puissant que ceux qui existent aujourd'hui mais qui, pour autant, ne consommera pas les 200 Mwatts estimés pour une telle machine. L'idée consiste à exploiter un grand nombre de coeurs de processeurs embarqués connectés entre eux de façon optimisée, plutôt que des puces du marché, gourmandes en électricité et moins efficaces. Résultat : le calculateur issu de ces travaux devrait nécessiter moins de 4 Mwatts et pourrait pourtant atteindre une puissance de 1018 Flops (10 exaflops), soit près de 1000 fois plus que le plus puissant des systèmes actuel au Top 500. C'est donc bel et bien un scientifique sensible au green IT qui sera en charge de l'énergie et de l'environnement pour le gouvernement Obama.