Avec son Barracuda Pro 10 To, Seagate ne joue pas seulement la carte de la capacité. Le constructeur vise aussi la performance comme le suggère la présence de 256 Mo de mémoire cache. Ce disque dur SATA tourne en outre à une vitesse de 7200 t/m, soit un peu plus vite que les modèles d’entrée de gamme à 5400 t/m mais encore loin des 15 000 t/m des unités SAS.

Les performances de ce Barracuda 3,5 pouces peuvent sembler modestes face aux SSD NVMe qui peuvent monter à 1,5 Go/s en lecture mais toutes choses considérées, ce disque dur est encore assez énergique avec un taux de transfert soutenu 220 Mo/s. C’est même très bien pour un disque dur. Ce Barracuda Pro utilise l'enregistrement magnétique conventionnel et exploite le scellage à l'hélium comme toutes les unités d'une capacité de 10 To alors que la fiche technique de Seagate ne dit pas un mot sur ce point

Tous les 10To avec hélium

Pour atteindre cette capacité, le disque dur exploite sept plateaux, ce qui entraine une consommation électrique plus importante qu’avec un modèle doté de 5 plateaux. Seagate balaye la question en indiquant simplement que son produit est tout simplement plus efficace. Selon le constructeur, l’unité de stockage ne consomme que 6,8 watts lors de la recherche et 4,5 watts en veille, ce qui reste en effet assez faible par rapport aux disques durs de précédente génération.

Seagate n’est pas le premier à proposer un disque dur de cette capacité, HGST a lancé son propre modèle, un 10 To gonflé à l’hélium pour réduire les frottements, en septembre 2015. Seagate a suivi avec sa propre déclinaison à l’hélium en janvier de cette année. Mais ces disques durs sont destinés à un usage professionnel dans des serveurs ou des baies de stockage avec un tarif en rapport. Le 10 To Enterprise de Seagate, par exemple, se vend environ 550 €HT et le HGST 660€ HT. Le Barracuda Pro 10 To cible lui les powers users à la recherche d’une unité de stockage locale très confortable et son prix au détail (490€HT) est bien inférieur à ses ainés de classe entreprise. Le constructeur annonce également un tarif de 430€HT pour le modèle 10To Ironwolf destiné aux boitiers NAS et 420€HT pour le 10To Skyhawk conçu pour la vidéo-surveillance. Ces deux derniers produits disposent d’un garantie de trois ans seulement contre 5 pour le Barracuda Pro, soit la même durée que les modèles entreprises. Les trois disques sont disponibles avec des interfaces SATA uniquement.

Vendu un peu plus de 1500€ HT, l'Evo 850 de Samsung exploite de la 3D-Nand de troisième génération. (crédit : D.R.)

Un SSD 4To en 3D-Nand TLC

La même semaine, Samsung a présenté l’850 Evo, un SSD grand public d’une capacité de 4To au prix de 1400€ HT, ce qui en fait environ 35 centimes le gigaoctet. Le Seagate Barracuda Pro arrive à environ 4 centimes environ par gigaoctet. Exploitant des composants flash V-Nand 3D (troisième génération aujourd’hui chez Samsung) avec 48 couches, cet Evo ne dépasse pas les 7 mm en épaisseur. Et pour accélérer l’écriture, le constructeur a encore recours à son mode turbowrite qui exploite une partie de la TLC en SLC afin d’atteindre 540 Mo/s en lecture et 520 Mo/s en écriture, culminant à 98 000 IOPS en lecture et 90 000 IOPS en écriture. Le SSD est également doté de 4 Go de mémoire cache pour optimiser les échanges. Signalons que du coté des solutions entreprises, Samsung a déjà dévoilé un SSD 15To mais à destination des baies des stockage flash.