L'incubateur de services numériques (beta.gouv.fr) rattaché à la Dinsic, est à l'origine du concept de start-ups d'Etat. Considérée comme un service public, chacune est financée par une administration porteuse qui lui garantit un espace de liberté pour innover. L'objectif est de résoudre des problèmes rencontrés par les citoyens et/ou les agents publics. Depuis le lancement de cette initiative, il y a eu 66 start-ups d'État incubées dans 6 incubateurs. Parmi les projets, on peut citer par exemple : le code du travail numérique, Dossiersco (pour faciliter l'inscription au collège), le Pass Culture, etc.

 Mais pour le député LaREM du Val-de-Marne, Laurent Saint-Martin, il est maintenant temps de donner une nouvelle impulsion à cet effort en ouvrant ce projet à des start-ups d'origine privée mais avec comme finalité la transformation de l'action publique. Pour attirer les talents, l'élu, également rapporteur à la Commission des finances, a proposé un amendement visant à créer un fonds d'accélération du financement des start-ups de l'Etat. Baptisée FAST, cette structure de capital-investissement doit selon le député, voir la puissance publique « investir en haut de bilan, c'est-à-dire sur des capitaux propres » au sein des jeunes pousses. A la tribune de l'Assemblée Nationale, le rapporteur avait évoqué un budget de 10 millions d'euros. L'hémicycle a finalement réduit la voilure à 5 millions d'euros pour l'année 2019.