IBM voit dans l'informatique appliquée aux soins de santé un avenir rentable. L'entreprise a annoncé qu'elle investirait 100 millions de dollars au cours des trois prochaines années pour financer des recherches médicales et notamment celles qui utiliseront de nouvelles technologies pour améliorer les soins de santé. Une partie de cet argent sera consacrée au recrutement de médecins et d'experts médicaux qui aideront à affiner ces nouvelles technologies. IBM prévoit également de faire travailler au moins une centaine de ses propres experts - des spécialistes en cloud computing, comme ceux travaillant dans des services de recherche et d'analyse - sur divers projets mettant en oeuvre des technologies médicales. «Pour améliorer la qualité des soins de santé il faut faire plus que simplement s'occuper du traitement des données de la santé. Il faut élargir la coordination entre les prestataires de soins, proposer une analyse des résultats qui permettent de prendre des décisions cliniques, des facteurs qui pourrait améliorer le traitement des patients et permettrait de réduire les coûts de la santé aujourd'hui, » a déclaré Chalapathy Neti, le chef de file de la recherche en soins de santé chez IBM Research au niveau mondial. L'entreprise espère que technologie de l'information contribuera à améliorer le succès du diagnostic et des traitements médicaux, et à rationaliser le processus des soins médicaux en le considérant d'une manière plus globale.

Plusieurs programmes déjà en oeuvre

IBM n'a pas attendu cette annonce pour financer plusieurs initiatives de recherche et de développement dans le domaine de la santé dans ses laboratoires. Au début du mois, l'entreprise a signé un partenariat avec le fabricant de matériel médical Roche pour produire un lecteur ADN bon marché. Le centre de recherche d'IBM à Zurich travaille pour sa part sur ce qu'il appelle « un laboratoire sur puce » (voir illustration ci-dessous). Ce matériel, élaboré selon des techniques identiques à celles utilisées pour la fabrication de microprocesseurs, se présente sous forme d'une bande de petite taille  capable d'absorber un échantillon de sang et de détecter les protéines qui marquent la présence de virus et de maladies. Produit en nombre, ce type de matériel pourrait réduire le temps d'analyse et les coûts de traitement des échantillons de sang dans un laboratoire. «C'est une puce très polyvalente. Il suffit de changer les protéines déposés sur la puce pour modifier la nature de ce qui est analysé, » a déclaré Luc Gervais (voir illustration principale), le chercheur qui travaille sur la mise au point de cette technologie.



Crédits photo : IBM Research Zurich