Le Monde a publié un papier sur l'existence d'un programme d'espionnage en France similaire à Prism aux Etats-Unis. La collecte des signaux électromagnétiques, appels, messages, fax, mais aussi l'activité sur Internet, Twitter, Facebook, etc. est géré par la DGSE (Direction Générale des Services Extérieurs). Pour le quotidien, les politiques sont au courant, mais le secret est la règle. Pour autant l'information n'est pas nouvelle, un blog de notre confrère Jean-Marc Manach expliquait en 2010, que les anglo-saxons au début des années 90 évoquaient un système français, sous le nom Frenchelon. « Les autorités françaises n'ont jamais nié l'existence de ce système (dont on ne connaît pas le nom officiel -s'il en a un), mais elles ne s'étaient jamais non plus particulièrement étendu à son sujet », rappelle Jean Marc Manach.

Comme pour Prism, les informations collectées sont des métadonnées (nom des gens, localisation de l'appel, durée) et non le contenu des conversations. Ces données sont traitées par un supercalculateur situé boulevard Mortier, dans les sous-sols du siège de la DGSE, explique Le Monde. Reste que ce système à la française échappe au contrôle du régulateur sur les données personnelles, la CNIL, qui n'a pas accès à la base de données de la DGSE et de la DCRI.