Apple a identifié 11 établissements de sa chaîne  de production qui ont fait travailler des  personnes mineures en 2012. La firme de Cupertino est allée jusqu'à rompre   avec un fabricant de composants chinois qui n'avait pas réussi à empêcher ces violations  Les actes de répression d'Apple concernant la violation du droit du travail ont été consignés dans son  dernier rapport annuel sur la responsabilité de ses fournisseurs, publié aujourd'hui. Comme lors des précédentes versions, le document détaille les efforts réalisé par l'entreprise pour améliorer les conditions de travail chez ses sous-traitants, qui sont aujourd'hui plus de 200. L'année dernière, Apple avait augmenté le nombre d'audits de sa chaîne d'approvisionnement à 393, soit une augmentation de 72% comparé aux 229 réalisés en 2011. Au total, les audits ont permis de recenser 106 cas actuels d'emploi de mineurs.

Les fournisseurs impliqués ont été tenus de renvoyer leurs employés mineurs à l'école et de payer leurs études. En outre, Apple a décidé de mettre fin à ses relations commerciales avec Guangdong Real Faith Pingzhou Electronics, un fabricant de composants pour  cartes électroniques. En janvier dernier, les audits avaient révélé que l'entreprise avait fait travailler 74 mineurs âgés de moins de 16 ans, et Apple avait qualifié ces violations «d'omniprésentes». La compagnie a également alerté les autorités locales sur l'existence d'une agence de recrutement  chinoise, connue sous le nom de Shenzhen Quanshun Human Resources, soupçonnée d'avoir  volontairement placé des mineurs. Cette agence a falsifié des documents pour que les mineurs paraissent plus âgés,  avec le consentement de leurs parents. Les autorités ont suspendu le permis de travail de l'établissement et l'ont également condamné à une amende, a indiqué Apple.

Continuer à renforcer les contrôles  

Les audits de 2012 se sont intéressés à 1,5 million d'employés  et ont également inspecté les installations pour déterminer les atteintes à l'environnement et à la sécurité. Mais alors même que le géant américain faisait des efforts soutenus pour s'attaquer aux violations des conditions de travail de ses fournisseurs, des groupes de protection d'employés ont joué un  rôle décisif concernant Apple et son plus grand fournisseur, Foxconn Technology Group. L'un des points critiques portait sur l'emploi d'étudiants par Foxconn et d'autres fournisseurs, une pratique parfois imposée par les écoles, selon les syndicats.

Pour 2013, Apple prévoit de mieux contrôler l'utilisation des élèves en exigeant des fournisseurs qu'ils lui communiquent le nombre d'étudiants employés et leurs affiliations scolaires, a indiqué la firme dans son rapport. Certains éléments des programmes de stages  « sont mal gérés» et la «nature cyclique du travail dans le cadre du stage fait qu'il est difficile de repérer les problèmes », a souligné l'entreprise.

Dans son rapport, Apple a toutefois noté les progrès accomplis concernant le respect des heures supplémentaires des employés, lesquelles se situent dans les limites de son code fournisseur, soit un maximum de 60 heures par semaine. La firme à la pomme suit désormais les heures de travail hebdomadaires de plus de 1 million de salariés au sein de sa chaîne d'approvisionnement. En 2012, les fournisseurs avaient maintenu leurs salariés  dans la limite des 60 heures, environ 92% du temps.