« Une des promesses importantes du cloud est la transparence et la simplicité : la budgétisation est censée être facile alors que la réalité est toute autre » a dénoncé Bernard Duverneuil, ancien président et actuel vice-président du Cigref en charge des Affaires européennes. Le Cigref s'est associé à ses homologues et partenaires européens habituels (le belge Beltug, le néerlandais CIO Platform et l'allemand Voice) pour appeler au respect de onze principes pour un marché du cloud équilibré. Il s'agit bien d'assurer des relations saines entre les entreprises utilisatrices de cloud et les fournisseurs de cloud, souvent américains.

Les quatre associations attendent des évolutions réglementaires actuellement en discussion au niveau européen qu'elles intègrent leurs principes. Il s'agit en effet, par la réglementation, de rétablir un équilibre entre clients et fournisseurs. De fait, les clients, même des entreprises de tailles mondiales, n'ont aucun pouvoir de négociation avec les GAFAM. Et lorsque des choix techniques sont opérés en faveur d'un fournisseur, changer de fournisseur s'avère souvent très coûteux, notamment pour la simple récupération des données qui sont pourtant la propriété des clients. Cette barrière financière bloque une concurrence qui obligerait les acteurs à mieux tenir compte des exigences de leurs clients. Et il y a souvent beaucoup de déceptions entre les promesses faites au moment de la signature du contrat et la réalité des prestations.