Les différentes annonces de Broadcom depuis le rachat effectif de VMware inquiètent les clients, mais aussi les partenaires du spécialiste de la virtualisation. Et en particulier ceux de la sauvegarde des environnements virtuels comme Veeam. Selon nos confrères de The Register, l’éditeur mène des recherches autour de Proxmox, une alternative open source de virtualisation des serveurs à VMware.

L’information a été donnée par Anton Gostev, chef produit de Veeam, dans un forum de l’éditeur. Un utilisateur d’une PME souhaitait savoir si Veeam avait réfléchi à prendre en charge d’autres solutions que VMware notamment Proxmox ou XC-NG. Plusieurs autres utilisateurs penchaient pour la première offre et le dirigeant du spécialiste de la sauvegarde est intervenu dans la discussion. « Nous sommes en train de faire des recherches et des prototypes autour de Proxmox pour voir ce qu'il est possible de faire en matière de sauvegarde ». Et d’ajouter que le fil de discussion devait comprendre des éléments sur « 1. Taille de l'infrastructure Proxmox. 2. Type de disque virtuel/stockage que vous utilisez (QCOW2 vs. RAW vs. ZVOL vs. autre). 3. Toute autre information sur l'infrastructure qui pourrait être directement pertinente pour l'interaction/sauvegarde/restauration de la VM Proxmox ».

Un support d’Oracle Linux KVM attendu

Un autre responsable produit de Veeam, Fabian Kessler, a confirmé que Proxmox, « est un sujet sur lequel nous menons des recherches préliminaires ». Une réponse dans un fil de discussions portant sur « Broadcom/VMware : la débâcle ». Anton Gostev en a profité pour évoquer Oracle Linux KVM, qui est selon lui « la suite directe de Red Hat Virtualization ». Il a annoncé le support d’Oracle Linux KVM dans la prochaine version de l’offre Veeam Backup.

Une chose est sûre, les choses bougent dans le monde de la virtualisation. Les récentes annonces de Broadcom sur l’arrêt des licences perpétuelles des produits VMware (dont la liste a été publiée récemment) et la suppression du programme partenaires ont suscité une vague d’inquiétude chez les « petits » clients de VMware. Le Wall Street Journal a indiqué qu’après ces annonces, le cabinet Forrester estime que 20% des clients du spécialiste de la virtualisation envisagent de se détourner des services de VMware en 2024. Reste que ce mouvement devrait être limité, car l'abandon de VMware peut être très coûteux et nécessiter des années de travail ainsi que des talents spécialisés et très demandés.