Dans un contexte de marché tendu par les multiples crises à répétition et le début d'une vague massive de licenciements parmi les acteurs majeurs de l'IT, comment se porte VMware ? La dernière annonce de ses résultats financiers portant sur son 3e trimestre fiscal 2023 est loin du feu d'artifice. « Les résultats du troisième trimestre sont conformes à nos attentes », a fait savoir le CEO de VMware, Raghu Raghuram. Dans le détail, cela donne un chiffre d'affaires de 3,21 Md$ pour ces trois derniers mois en hausse anecdotique de 0,63 % sur un an. Le résultat net du groupe est bel et bien toujours dans le vert (+231 M$), mais toutefois en baisse par rapport à l'an passé à même époque (+398 M$). 

L'évolution de l'activité en faveur des abonnements et du SaaS se poursuit avec désormais 988 M$ tirés de ce mode de facturation contre 820 M$ auparavant. A l'inverse, le volume de facturation issu de la vente de licences décroît, passant de 710 à 621 M$ d'une année sur l'autre. « La combinaison des revenus d'abonnement, de SaaS et de licence s'est élevée à 1,61 Md$ pour le troisième trimestre, soit une augmentation de 5 % par rapport au troisième trimestre de l'exercice 2022 », a précisé VMware.

Des investissements R&D en hausse

De leur côté, les revenus issus des services se sont légèrement tassés (1,6 Md$ versus 1,66 Md$). « En continuant à répondre aux besoins changeants de nos clients, nous avons augmenté notre combinaison de revenus d'abonnement et de SaaS à 31 % de nos revenus totaux ce trimestre », a par ailleurs précisé Zane Rowe, vice-président exécutif et directeur financier de VMware.

Dans ce contexte financier atone, VMware a toutefois fait progresser ses investissements R&D qui sont passés sur un an de 768 à 832 M$, sachant que le groupe poursuit la mise sur le marché de solutions attractives, comme dernièrement vSphere 8 qui supporte maintenant les DPU. Aucune indication concernant l'évolution des revenus du groupe n'a cependant été indiquée : le rachat par Broadcom annoncé en mai dernier (mais pas finalisé, car soumis aux différentes approbations réglementaires) y est sans doute pour beaucoup.