Le CNRS recrute plus de 400 chercheurs dans tous les domaines scientifiques. Deux sections directement liées au monde informatique sont ouverte : « sciences et technologies de l'information (informatique, automatique, signal et communication) » et « micro et nano-technologies, électronique, photonique, électromagnétisme, énergie électrique ». « Convaincu que la créativité se nourrit de la diversité des approches, de la confrontation des idées et de l'enrichissement mutuel, le CNRS va poursuivre en 2007 l'ouverture de son recrutement à des chercheuses et chercheurs français ou étrangers, formés à l'extérieur de ses laboratoires, en France ou à l'étranger, qu'il s'agisse de jeunes docteurs ou de chercheurs déjà confirmés », indique le DG du CNRS, Arnold Migus. C'est une réponse à peine voilée à la fuite des cerveaux. La volonté désormais affichée de montrer la préoccupation des pouvoirs publics au sujet du recrutement des diplômés de très haut niveau est palpable : effet d'annonce ? Stratégie présidentielle ou prise de conscience (tardive) du réservoir des talents français ? Dans le même temps en effet, le Cas (Centre d'analyse stratégique, créé en mars dernier pour succéder au Commissariat Général du Plan, institution directement rattachée au Premier ministre) communique sur une opération exceptionnelle : il accueillera des universitaires pour un an au sein de ses différents départements d'expertise. L'idée est de mettre en pratique leurs recherches par une participation aux travaux d'un important organisme public d'expertise et d'aide à la décision. Les profils recherchés : les jeunes Bac+5 en économie, droit public, sociologie, histoire contemporaine et sciences politique. Qui a dit que les pouvoirs publics se désintéressaient de l'avenir des hauts diplômés français ?