La solution annoncée hier par Wind River, une division d’Intel spécialisée dans les logiciels IoT, permet aux industries de faire entrer leurs anciens systèmes machine-to-machine dans le monde de l’open source et du cloud. La plateforme dénommée Wind River Titanium Control s’appuie sur un logiciel de virtualisation qui prend en charge les applications industrielles en périphérie du réseau, si bien que les entreprises pourront migrer progressivement leur ancienne technologie M2M vers des systèmes modernes offrant plus de souplesse.

La plate-forme Titanium Control fonctionne sur un hardware Xeon standard et s’appuie sur des plates-formes cloud répandues comme OpenStack et la solution de virtualisation libre et intégrée aux noyaux Linux KVM (Kernel-based Virtual Machine). Les systèmes hardware des principaux fabricants ont été validés par Wind River, ce qui signifie qu’ils pourront exécuter Titanium Control. La division d’Intel a également pré-validé des applications de réseau virtuel par le biais de son écosystème Cloud Titanium, initié en 2014. Titanium Control s'adresse à des industries du secteur manufacturier, de l'énergie et de la santé.

Jusqu'à plus de 100 noeuds de calcul pris en charge

Depuis des décennies, les machines communiquent avec d'autres machines. Mais, celles-ci ont utilisé des systèmes fermés qui ne pouvaient pas profiter du développement d'Internet ou des outils open source. L’arrivée de l’internet des objets (IoT) révolutionne l’écosystème. L’IoT va remplacer ces solutions verticales par des couches de technologie horizontales développées par divers fournisseurs. Le recours à une infrastructure cloud virtualisée pourrait faciliter cette transition. « La plupart des utilisateurs de systèmes M2M sont contraints d’engager cette mutation, car les anciens systèmes sont quasiment en fin de vie et requièrent une maintenance compliquée et coûteuse », a déclaré Wind River.

La plateforme Titanium Control a été conçue pour fonctionner aux côtés des systèmes industriels existants, ce qui permettra aux entreprises de migrer leurs vieilles applications et leurs anciens services progressivement. « En plus d’OpenStack et de KVM, Titanium Control tourne avec Linux et le système de stockage distribué Ceph. Il comprend également des outils de gestion pour la mise à niveau des logiciels et pour l’application de correctifs sur les composants, et ce, sans avoir besoin d’interrompre le service », a encore déclaré Wind River.

La mise à l’échelle de la plate-forme peut aller de deux à plus de 100 nœuds de calcul. Elle peut s’intégrer à des architectures de type « Fog Computing », « où le traitement est fait en périphérie du réseau pour minimiser les délais et le trafic », a précisé Wind River. La plateforme vient renforcer un des autres grands objectifs d'Intel pour l’IoT : la vente de puces pour le marché potentiellement gigantesque de l’Edge Computing, cette informatique qui consiste à prendre en charge une partie du traitement en périphérie du réseau, loin du datacenter et plus proche de l’utilisateur.