Faire des économies en utilisant Windows 2000 Server plutôt qu'une distribution Linux... Ca semble possible si l'on en croit une étude réalisée par IDC à la demande de... Microsoft ! A condition de projeter l'analyse du coût de possession (TCO) sur cinq ans. Or, hors recours à la dispendieuse et controversée MS Software Assurance, le rythme de mise à jour moyen est la plupart du temps inférieur à cette durée.

Passé ce constat préalable, il n'empêche que - selon Al Gillen, directeur de recherche du cabinet d'analystes - "Linux demande plus d'attention et de connaissance". Le fait de l'adopter entraîne notamment un surcoût en main d'oeuvre qualifiée.

Dans quatre des cinq scénarios proposés à l'étude à plus de cent DSI nord-américains le coût de possession (TCO) sur cinq ans de WS 2000 s'avère plus avantageux que celui de Linux. Seule exception : le cas ou l'OS tient lieu de serveur Web. Sinon, Windows l'emporte dès lors qu'il s'agit de gestion d'infrastructure réseau, de serveur d'impression ou de fichier et, enfin, d'application liée à la sécurité. Pour ce dernier point, l'étude IDC confirme une note d'Aberdeen Group - cabinet d'études concurrent - affirmant que Linux aurait connu en 2002 plus d'alertes de niveau critique que Windows 2000.



Au final, les gains estimés par IDC dans les quatre cas cités se montent de 11 à 22% par rapport à un environnement Linux. Outre la main-d'oeuvre, l'étude fait apparaître que l'OS libre nécessite un investissement plus fort en temps, en formation et en support technique externe. Selon IDC, les effectifs internes, les ressources externes et le support comptent pour quelque 62% des coûts de possession.

Reste que le TCO n'est pas l'unique moyen d'évaluer l'opportunité de déployer telle ou telle plate-forme. C'est en tout cas ce que semblent indiquer les entreprises européennes, de plus en plus nombreuses à se tourner vers l'utilisation de l'Open Source. En août dernier, une étude commanditée par la Commission concluait que plus une entreprise intégrait une dimension informatique, plus elle faisait confiance au monde libre.