Dans la vie de DSI, il y a des éléments que l’on pense immuables notamment consacrer une grande majorité de son budget à la maintenance opérationnelle de son Système d’Information (SI)  et réduire à une portion souvent congrue les projets innovants. Cet héritage est multiple, tant avec l’infrastructure avec des datacenters et serveurs surdimensionnés dont le coût de modernisation est prohibitif, qu’avec des applications développées en langages dorénavant obsolètes tels le Cobol, Natural, PL/1, REXX, RPG.

Outre le coût important pour maintenir ces vieux systèmes en condition opérationnelle, il constitue aussi un risque de sécurité avec des solutions obsolètes et donc vulnérables. Par ailleurs, à l’ère des containers et des micro-services, ce parc vieillissant répond de moins en moins bien aux besoins métiers dans un monde où le digital est devenu incontournable et requiert nettement plus d’agilité.

Ainsi, la nécessité d’une transformation numérique à marche forcée et portée par les DSI est une aubaine pour ceux qui décident d’en faire un levier de modernisation de leur SI. Une étude d’IDG Research* montre que 64% des responsables informatiques considèrent le « legacy » comme une barrière à l’évolution vers un système d’information moderne. Ce frein arrive en tête, devant les problématiques de sécurité, de silos ou de budget. Car moderniser le legacy n’est pas chose aisée et peut s’avérer long et coûteux. Si certaines infrastructures et applications peuvent migrer dans le cloud assez facilement, en adoptant des méthodes de type « lift and shift », d’autres nécessitent au mieux des adaptations ou au pire une complète redéfinition.

De la généralisation du SaaS à l’adoption du Best-of-breed 

Pour rénover ce parc existant, le passage au cloud s’impose progressivement sous la pression des métiers. Ces derniers s’emparent du digital pour améliorer et accélérer leurs activités commerciales, et marketing. Face à ce mouvement, les directions informatiques ont accompagné les métiers dans leur démarche pour s’assurer de la bonne intégration et de garantir la sécurité. Ainsi progressivement, les entreprises voient leurs systèmes et applications basculer vers le cloud et même pour certaines se concentrer sur la création de services et applications nativement cloud.

Une autre tendance se dessine sous la pression des collaborateurs de l’entreprise : l’adoption des solutions best-of-breed, c’est-à-dire des services dédiés répondant à un besoin spécifique. En effet, les collaborateurs souhaitent utiliser l’outil le plus efficace dans chaque domaine et ne plus se voir imposer des suites trop monolithiques supposées couvrir tous leurs besoins. Ainsi, selon une étude de la société Okta**, les utilisateurs d’Office 365 se servent à 28% de Slack pour chatter, 24% réalisent une visioconférence avec Zoom et 32% échangent des fichiers avec Box. Pour Jérémy Grinbaum, vice-président France et Europe du sud de Box, « les attentes des collaborateurs évoluent à un rythme croissant et les responsables d’entreprises doivent repenser les processus métiers et gérer l’arrivée de solutions « best-of-breed » au sein des systèmes d’information de l’entreprise ». De même, l’utilisation de ces applications constitue un défi pour les DSI qui – dans la grande majorité des cas – ont souhaité couvrir l’ensemble des besoins des collaborateurs de l’entreprise avec un seul fournisseur.  Or, ce n’est précisément pas ce que leurs utilisateurs leur demandent. Ils veulent travailler avec la meilleure solution dans chaque domaine, point final ! Ce nouveau paradigme pose au moins deux problèmes : l’intégration et la sécurité. En effet, comment garantir l’intégration opérationnelle de solutions « best-of-breed » fournies par des éditeurs indépendants, tout en assurant le bon niveau de sécurité ? C’est pour répondre à ces enjeux que les sociétés Box et Okta ont noué un partenariat afin de garantir aux utilisateurs la possibilité d’utiliser les services et applications notamment collaboratives qu’il jugent les meilleurs, dans un  cadre absolument sécurisé

A visionner aussi :
La webcast "Transformation digitale : une collaboration enrichie et sécurisée"

*Etude « The Challenge of Change : IT in Transition » d’IDG Research 
**Etude « Business at work 2019 » d’Okta