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(22/10/2010 11:54:03)
Cegid veut faire basculer 30% de ses ventes en indirect d'ici deux ans
Si Cegid reste le premier éditeur français de logiciels de gestion, il conservait jusqu'à ces dernières années une organisation centrée sur la vente directe. Seuls quelques pourcents des ventes (l'éditeur, coté en bourse, affirme ne pas pouvoir donner le chiffre précis) passent aujourd'hui encore par les 200 partenaires de l'éditeur. Une donnée permet de mieux appréhender la situation : les partenaires français de Cegid gèrent 10 000 clients, alors que l'éditeur en revendique 400 000 au niveau international, sachant que les revenus récurrents, notamment liés à la maintenance, représentent la moitié du chiffre d'affaires de Cegid (250 M€ en 2009).
Le 20 octobre dernier, l'éditeur a réuni la moitié de ses revendeurs à Lyon, siège de l'entreprise, pour leur présenter ses priorités pour 2011 et 2012. « L'objectif premier est que 30% du chiffre d'affaires lié aux ventes de progiciels passent par l'indirect, explique Eric Perraud, Directeur des activités indirectes. Dans ce but, nous continuons de développer un réseau de partenaires spécialisés par métiers et poursuivons nos recrutements pour avoir une meilleure couverture du territoire ». Après une stagnation en 2009, le chiffre d'affaires de Cegid en indirect a ainsi progressé de 17% en 2010. « Et la progression est supérieure à 60% si l'on se concentre sur nos cinq premiers partenaires », précise Eric Perraud.
Nouveaux labels pour les partenaires
La progression du canal indirect doit donc être fortement accélérée au cours de ces deux prochaines années, tandis que Cegid abandonne progressivement son activité de vente de matériels et d'infrastructures, qui ne pèse plus que pour 8% du chiffre d'affaires, contre 34% en 1999. Pour cela, Cegid devait donner des gages : le progiciel Hôtel Win ne sera donc plus vendu que par les partenaires, de même que la nouvelle gamme destinée aux TPE.
Par ailleurs, Cegid mettra en place à partir de début 2011 des labels (Gold et Silver), qui viendront compléter les certifications existantes. « Les certifications ont pour but d'attester l'expertise des consultants, tandis que les labels permettent de mesurer l'engagement des partenaires sur la marque, que ce soit au niveau du chiffre d'affaires réalisé ou des investissements marketing », résume Eric Perraud.
Le basculement vers l'indirect a été validé par Jean-Michel Aulas, Président de Cegid. Pour l'anecdote, Jean-Michel Aulas, également Président du club de football l'Olympique Lyonnais, devait assister le soir même au match entre son équipe et le Benfica de Lisbonne. Résultat : Lyon a gagné par 2 buts à 0. Face à la vente directe, les partenaires de Cegid ne sont pas encore prêts pour l'emporter sur le même score, mais la domination a visiblement changé de camp...
Illustration : Eric Perraud, directeur des activités indirectes de Cegid (crédit photo : D.R.)
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L'Europe dispense les entreprises de redevance sur la copie privée
La Cour Européenne de Justice vient de décider, jeudi 21 octobre 2010, que les professionnels ne doivent pas être astreints au paiement de la redevance pour copie privée lorsqu'ils achètent des supports vierges enregistrables, notamment les CD-R et les lecteurs MP3. Par contre, Bruxelles a validé pour les particuliers cette « taxe » imposée dans de nombreux pays européens, dont la France.
L'affaire a été jugée sur saisine de la cour provinciale de Barcelone (Espagne, Catalogne), amenée à statuer localement sur ce problème. En effet, la Sociedad General de Autores y Editores, la société des auteurs et éditeurs espagnols, poursuivait Padawan, un distributeur de disques et de terminaux, qui se refusait à payer les redevances. Pour sa défense, Padawan arguait que l'application générale de la redevance sans distinction entre les usages des produits vendus rendait la redevance incompatible avec le droit européen.
Des disparités entre les pays perdurent
Selon la directive européenne sur le droit d'auteur, la copie privée d'une oeuvre, par une personne la possédant de manière légitime, est autorisée. Mais une « juste compensation » doit être accordée au propriétaire des droits. La France, la Belgique et l'Espagne, notamment, réalisent cette « juste compensation » par une redevance. D'autres états européens ne prévoient aucune compensation. Au Royaume Uni, notamment, il n'y a rien à compenser, la copie privée n'y étant pas autorisée.
Les efforts, l'an dernier, de la Commission Européenne pour harmoniser au niveau européen les règles à ce sujet n'ont porté aucun fruit. De nombreux consommateurs, belges ou français, considèrent qu'il est plus abordable de se rendre en Grande Bretagne ou en Allemagne pour acquérir certains produits qui sont soumis chez eux à la fameuse redevance. Une des critiques récurrentes contre la situation actuelle est, bien sûr, cette disparité entre pays qui perturbe le bon fonctionnement du marché intérieur européen. Cette disparité existera désormais également entre particuliers et professionnels, non sans soulever de nouvelles questions.
Il faut ajouter que la définition même de « copie privée », la liste des articles soumis à redevance et les montants perçus varient selon les pays européens.
Selon la Cour Européenne de Justice, la redevance est justifiée sur les produits vendus aux particuliers car « il peut être raisonnablement considéré que ces articles sont achetés dans le but de copier des oeuvres de tiers ». En revanche, une telle redevance n'est pas justifiée quand les mêmes articles sont vendus à des professionnels, précisément parce que cette présomption ne peut être défendue.
La décision de la Cour vient remettre en lumière cette bien curieuse situation.
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