La plupart d’entre nous se sont déjà retrouvés en cellule de crise pour remédier à une expérience client dégradée par une problématique de performance ou de disponibilité sur une application essentielle. Les applications d’aujourd’hui sont plus distribuées et modulaires que jamais. Non seulement le nombre de parties prenantes s’est accru, mais les lignes de démarcation sont devenues plus floues, créant la confusion dans les responsabilités de chacun. Désormais, l’administration et l’optimisation de la performance d’une application dépendent d’un réseau sous-jacent et d’une infrastructure internet de plus en plus complexes que les solutions de monitoring classiques peinent à articuler, laissant DevOps et NetOps aux prises avec un déficit de visibilité.

Ces environnements hétérogènes font émerger de nouvelles méthodes d’administration de l’expérience applicative, parmi lesquelles le monitoring. En combinant Real User Monitoring et transactions proactives synthétiques, on peut détecter les problématiques de performance au-delà des murs de l’entreprise, sur un cloud externe ou internet, qui ont eux aussi un impact sur l’expérience digitale. En plus d’offrir une grande rapidité de diagnostic et de résolution des perturbations, le monitoring synthétique ouvre de nouvelles voies en matière de design, de test et d’optimisation de la manière dont l’expérience applicative est affectée par les performances réseau. Et ceci en préproduction, avant que les mises à jour ou changements ne soient poussés vers les utilisateurs.

Le monitoring synthétique optimise la performance applicative, sans interruption

Le monitoring synthétique recourt à des scripts pour simuler le workflow et le chemin d’un utilisateur dans l’application. Associée à la synthèse moderne, la visibilité sur le cheminement réseau au sein du routage permet d’appréhender l’expérience utilisateur et offre un meilleur aperçu des caractéristiques du réseau sous-jacent. Il devient ainsi possible de diagnostiquer les éventuelles causes extérieures (serveur DNS latent, erreur de configuration commise par un FAI, etc.) d’une dégradation à l’origine d’un goulet d’étranglement sur le trafic réseau de l’infrastructure.

Le monitoring synthétique offre une visibilité complète sur le réseau, l’application et les couches matérielles et de routage, et représente un modèle d’amélioration continue. Dans ce modèle inspiré de l’approche DevOps, la priorité est d’identifier le niveau de performance initial de l’application et les dépendances tierces qui pourraient l’affecter. À partir de là, on peut ensuite identifier les pistes d’optimisation. Et dans un troisième temps, on pousse ces optimisations dans un environnement de préproduction, afin de tester à la fois la performance de l’application et l’impact des infrastructures réseau backend (tels que le choix d’un prestataire de cloud, d’un fournisseur de DNS ou de la localisation géographique). Fortes de ce niveau de visibilité sur les réseaux (sur lesquels les entreprises s’appuient, mais qui échappent à leur contrôle), les équipes peuvent déployer des seuils de performance de bout en bout, dans un but de test et d’amélioration continus.

Optimiser ses applications, c’est optimiser son activité

Les entreprises modernes ne pourraient exister sans les applications, qui sont le vecteur principal de fourniture et de consommation des services. À mesure que s’accroissent les dépendances aux environnements de cloud externe et à internet, il devient impératif d’avoir un aperçu contextuel à l’intérieur du réseau sur lequel reposent ces applications. La manière dont elles sont conçues, déployées et optimisées est donc déterminante.

Un monitoring plus poussé est indispensable pour optimiser l’expérience applicative et gérer l’ensemble des interdépendances backend susceptibles de nuire à la performance. Une nouvelle approche métier s’impose aussi, car à quoi bon avoir des outils puissants si nous ne les utilisons pas. Pour atteindre des niveaux de performance inégalés, les équipes application et réseau qui ont jusqu’ici travaillé en silo ont donc tout intérêt à adopter l’approche DevOps afin de tester en continu et d’améliorer leurs applications et le réseau interne et externe sur lequel celles-ci sont exécutées. Lors d’une prochaine cellule de crise, au lieu de vous rejeter la faute les uns sur les autres, collaborez — pour le bien de l’application et pour le bien de votre business.