Steve Jobs n'a pas oublié la forte implication de son directeur général Tim Cook (ci-dessus), l'an dernier, de janvier à juin, lorsqu'il tenait les rênes d'Apple pendant que lui-même était contraint de s'arrêter six mois pour maladie. Le bras droit du co-fondateur d'Apple se voit ainsi gratifié d'un bonus qui pourrait atteindre les 22 millions de dollars. Outre une prime en numéraire de 5 millions de dollars, il doit recevoir, sous une forme équivalant à des stock options, 75 000 actions dont la moitié seront acquises en mars 2011 et l'autre moitié un an plus tard. A la fermeture de la bourse, vendredi dernier, ces titres étaient valorisés à quelque 17 millions de dollars. Dans le document transmis à l'autorité de régulation de la bourse américaine, la SEC (Securities and Exchange Commission), Apple précise que le comité chargé de ces décisions (compensation committee) a approuvé à l'unanimité ce bonus, proposé par Steve Jobs lui-même. En janvier 2009, le PDG d'Apple avait annoncé devoir faire une pause pour raison de santé. A l'époque, les investisseurs et analystes du secteur avaient manifesté leur inquiétude à la perspective d'une absence prolongée du charismatique patron de la société. Jusqu'au milliardaire Warren Buffet qui avait critiqué le manque d'information sur l'état de santé de Steve Jobs. On ne sut en effet que plus tard que ce dernier avait dû subir une greffe de foie. Les craintes s'étaient toutefois rapidement dissipées. On salua alors la façon dont Tim Cook assurait l'intérim en douceur. Sous sa direction, l'action d'Apple a grimpé d'environ 85 dollars à 140 dollars.