Créé en 2005, le réseau social français 6nergies.net (qui compte 20 000 membres) vient de placer sa mini-application professionnelle chez Facebook. « Notre objectif n'est absolument pas de concurrencer le réseau social anglophone [qui revendique quelque 50 millions de membres, ndlr], mais de lui proposer une application complémentaire, dont il ne disposait pas jusqu'à présent », explique Alain Lefèbvre, fondateur et PDG de 6nergies.net. Une fois le lien ajouté, cette application permet aux utilisateurs de Facebook de pointer directement vers leur profil professionnel stocké chez 6nergies... et donc de drainer du trafic chez le réseau social français. Opérationnelle depuis une semaine, les résultats de l'application sont jugés « encourageants » par Alain Lefèbvre. « Facebook est de plus en plus utilisé par les francophones et donc, forcément aussi, par des membres de 6nergies. Plutôt que d'ignorer cette réalité, nous avons préféré proposer un moyen de compléter le profil des membres de Facebook, qui est riche sur de nombreux aspects, mais pas très orienté parcours professionnel », explique-t-il encore sur son blog. 6nergies ne compte pas s'arrêter là. La société a en effet l'intention de proposer son application professionnelle à d'autres réseaux sociaux, comme MySpace ou encore Open Social de Google (ce qui pourrait donner des idées à Viadeo ou Xing d'ailleurs). Autre projet, le développement d'un outil de « représentation cartographique » des relations entre internautes (un peu à la manière d'une toile d'araignée). Afin de marquer encore davantage son refus de l'idée de se « fondre » avec Facebook, 6nergies a par ailleurs pris la décision de retirer toutes les publicités de son site. Les informations professionnelles consultables sur 6nergies ne seront donc pas exploitables par les régies publicitaires de Facebook. A l'heure où la bataille que se livrent les réseaux sociaux pour placer leur publicité bat son plein, il paraît toutefois légitime de se demander si ce changement d'orientation ne traduit pas un autre phénomène : les « petits » réseaux sociaux seraient-ils menacés de disparition face aux mastodontes que sont Facebook, Bebo, MySpace ou encore Tagged ?