Selon Stefaan Vanhastel, directeur marketing chez Alcatel-Lucent Wireline Network, les chercheurs des Bell Labs ont présenté une technologie permettant de transférer des données à 300 Mbit/s sur une distance de 400 mètres en utilisant la technologie VDSL2 (Very high bitrate Digital Subscriber Line). Le responsable précise que selon le test, le débit peut même atteindre 100 Mbit/s sur 1000 mètres.

En soi, le VDSL2 plafonne à 100 Mbit/s sur une distance de 400 mètres. Donc pour obtenir un débit trois fois plus important, l'équipementier associe un certain nombre de technologies différentes. Il a ainsi recours à une première astuce, à savoir utiliser deux paires de cuivre simultanément. Une autre possibilité consiste à utiliser ce qu'il appelle le « mode fantôme ». Cette technologie s'emploie à créer virtuellement une troisième paire de cuivre qui envoie des données sur la combinaison des deux lignes physiques. Malgré tout un problème se pose. Lorsque l'on utilise ces deux technologies, on s'expose à beaucoup de diaphonie,  une forme de bruit qui dégrade la qualité du signal et réduit la bande passante. Donc au lieu d'avoir 300 Mbit/s, on n'a plus que 200 Mbit/s.

Pour résoudre ce problème, Alcatel-Lucent utilise la vectorisation, un procédé technique qui s'apparente aux casques anti-bruit. Ce système analyse en continu les conditions de bruit sur les lignes de cuivre et envoie ensuite un nouveau signal pour supprimer ce bruit. Stefaan Vanhastel annonce que « c'est une technologie vraiment complexe qui nécessite le traitement de Go de données sur le signal uniquement pour calculer les modèles de perturbation. »