Souriez, vous êtes flashés. Les conducteurs français pourraient bien avoir une raison de plus de détester les terroristes lorsqu'ils recevront une amende pour excès de vitesse. Car à cause d'eux, la police pourrait bientôt être en mesure d'empêcher aux apps et services mobiles de trafic de signaler sa présence. 

Actuellement, il est illégal pour les systèmes GPS et terminaux mobiles de signaler la présence de radars fixes ou mobiles, juste de signaler des zones de danger. Mais il se pourrait bien que la police puisse prochainement être en mesure de donner l'ordre aux apps et services comme Waze, TomTom ou encore Coyote de ne plus fournir aucune information sur des zones pouvant s'étendre sur 20 km et ce, pendant 24 heures. Un décret pourrait être publié assez rapidement, d'ici fin juin, et s'étendrait à l'ensemble des systèmes de navigation ou d'assistance à la conduite, aussi bien des apps pour smartphones, que des sites web ou des réseaux sociaux informant les utilisateurs de la localisation de la police.

Le jeu du chat et de la souris entre avertisseurs de radars et législateur

Le gouvernement prévoit d'informer les opérateurs de services des zones blacklistées et les utilisateurs qui parviendraient à obtenir les sites de présence policière malgré tout, risqueraient des amendes débutant à 1 500 et 3 000 euros en cas de récidive. D'après une notification publiée par Commission Européenne, ces nouvelles règles aideront la police à rechercher des terroristes, des criminels en bande organisée, des prisonniers échappés et des kidnappeurs qui souhaitent rester discrets.

Et aussi aider à attraper les conducteurs qui roulent trop vite ? Le jeu du chat et de la souris entre les fabricants d'avertisseurs de radars et le législateur ne date pas d'hier. Il a commencé en 2003, avec l'interdiction des brouilleurs et des détecteurs de radar, et a été étendu en 2012 pour couvrir les applications de smartphones et les dispositifs dédiés qui ont repéré les piégeurs à vitesse. Cela oblige les développeurs et les fabricants à les transformer en aide générale à la sécurité de la conduite, sans pouvoir avertir les conducteurs lorsqu'ils entrent sur un tronçon de route identifié par les autorités comme particulièrement dangereux. Que ce soit pour les restrictions de vitesse anormales, de mauvaises conditions routières ou la présence d'un radar. Les applications ne peuvent identifier que les zones dangereuses, sur une longueur de 300 mètres dans les villes et de 4 kilomètres sur les autoroutes, mais ne peuvent pas signaler si elles contiennent un radar mais une zone de contrôle.