Le fondateur de Megaupload Kim Dotcom pourrait bel et bien enfreindre les conditions de sa libération sous caution ou faire face à de nouvelles accusations criminelles s'il décidait de lancer sa plateforme de partage et de stockage de fichiers, a déclaré le ministère américain de la Justice devant un tribunal cette semaine. K.Dotcom avait déclaré plus tôt ce mois-ci être en train de prévoir le lancement d'un service appelé Mega, revenant ainsi sur ses déclarations faites devant un tribunal en Nouvelle-Zélande qui lui avaient permis d'être libéré sous caution. 

"Les avocat de Kim Dotcom clament que leur client peut et doit être autorisé à ne pas respecter ses déclarations sous serment stipulant qu'il n'a pas l'intention ou la capacité de continuer à faire fonctionner ou à financer une entreprises pendant l'acte d'accusation ou lors de la procédure d'extradition, si M. Dotcom induit en erreur de façon intentionnelle le tribunal de Nouvelle-Zélande au sujet de ses intentions et de ses capacités en vue d'obtenir sa libération de pré-extradition, il semble que la défense de Kim Dotcom pourrait mettre en péril sa situation de liberté caution Dotcom ou même lui faire subir des frais supplémentaires" ont ainsi déclaré les avocats du ministère de la Justice.

Kim Dotcom revient sur ses propos 

Alors que Kim Dotcom vient de présenter une date de lancement de son service Mega, le fondateur de la plateforme de partage, dans une déclaration sous serment faite en janvier dernier en Nouvelle-Zélande, avait en effet pourtant déclaré ne pas avoir l'intention de relancer Megaupload ni aucun service similaire et ce jusqu'à ce que le cas contre lui soit résolu. "Il n'y a pas de perspective réaliste ou de possibilité de relancer l'entreprise si l'on tient compte à la fois de la saisie des serveurs et de l'équipement nécessaire au stockage de données ainsi qu'à la saisie de tous les fonds et actifs détenus à la fois par Megaupload et par moi même", avait-il ainsi déclaré. "En outre, il est probable que les utilisateurs considéreraient toute nouvelle itération de Megaupload comme intrinsèquement peu fiable car elle pourrait faire l'objet d'un autre incident dans lequel le gouvernement américain prendrait des mesures pour fermer le site et empêcher ainsi les utilisateurs d'avoir un accès légitime à leurs données", avait-il précisé.

"On dirait que les États-Unis s'en prennent à une technologie avant même d'avoir enquêté dessus", a de son côté affirmé Ira Rothken, l'un des avocats de K.Dotcom. "Kim Dotcom est innocent et il a le droit de s'impliquer dans la technologie et les affaires".