Le big data est plus qu'un buzz word. Pour de nombreuses entreprises, il permet de répondre à des besoins concrets comme c'est le cas par exemple pour la chaîne de distribution Starbucks qui l'a mise en place pour l'aider à choisir les emplacements de ses nouvelles boutiques. Pour autant, le big data est loin de mettre tout le monde d'accord quant à son efficacité (lire l'article : Big data, les désillusions pointent déjà).

Ces difficultés ressortent également dans la dernière étude Big & Fast Data : The Rise of Insight-Driven Business menée par Freshminds pour le compte de Capgemini et EMC. Cette dernière combine les résultats d'une enquête en ligne et d'entretiens réalisés en août 2014. Plus de 1 000 décideurs appartenant à 9 secteurs ont été interrogés dans 12 pays dans le monde (Australie, Brésil, Canada, Chine, France, Allemagne, Pays-Bas, Suède, Finlande, Norvège, Royaume-Uni et États-Unis).

Parmi les freins au développement d'indicateurs ciblés (insights), le poids des processus IT apparaît lourd, 52% des répondants considèrent ainsi que la rapidité à générer des insights est contrainte par ses processus de développement IT. Il ressort également de l'étude que les cycles de développement des nouveaux indicateurs analytiques sont trop long, et ne correspondent pas aux nécessités business, 45% des personnes interrogées étant d'accord avec ce constat, 20% n'étant pas d'accord tandis que 25% n'ont pas d'avis tranché à la question.

36% des décideurs métiers contournent l'IT pour leur analyse de données

Par ailleurs, il semble exister un grand niveau de frustration entre les décideurs métiers et l'IT : plus du tiers (36%) de la plupart des décideurs non IT ont en effet indiqué que leur business unit ont contourné l'IT afin d'effectuer elles-mêmes des analyses de données. Une autre interrogation qui tarabuste les organisations n'est également plus de savoir si oui et quand leur entreprise embrassera la transformation numérique, mais de quelle façon elles l'aborderont notamment en s'appuyant sur les analytiques et le big data. Un combat qui s'annonce difficile, avec aujourd'hui seulement 27% des responsables exécutifs interrogés décrivant leurs initiatives big data comme étant réussies.

Tout n'est pas noir pour autant en matière de big data. Ainsi, 65% des répondants sont d'accord sur le fait qu'il existe un risque pour leur entreprise de ne plus être compétitive ou de perdre en importance si ils ne se lancent pas dans le big data. Et 56% des décideurs interrogés dans le cadre de cette étude indiquent qu'ils vont accroître les investissements dans le big data dans les 3 prochaines années, dont 15% de façon significative.