La perte du pouvoir d'achat continue de mobiliser dans le secteur informatique. Chez IBM, l'intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, SNA, UNSA) a appelé à une nouvelle action pour obtenir le retour des augmentations générales: le mouvement a eu lieu aujourd'hui, jeudi 28 mai, au moment de l'ouverture des négociations salariales par la direction. Et il ne s'est pas essoufflé, aux dires des syndicats : environ 1 500 salariés grévistes (sur un effectif global de 9 600 collaborateurs) se sont rassemblés devant les différents sites de l'Américain à Paris, en région parisienne et en province,à Montpellier Marseille, Toulouse, Bordeaux, Lille, Lyon, La Gaude, Nantes, Orléans, et Strasbourg. La direction sommée de fournir des informations En région parisienne, près de 300 salariés se sont d'abord réunis devant l'immeuble Jupiter de Noisy-le-Grand, où se déroulaient les négociations annuelles obligatoires (NAO) de 2008 sur les salaires. Puis ils ont décidé d'investir la salle de négociation pour soutenir leurs revendications. « La direction a pris acte du mécontentement du personnel, sans pour autant formuler de proposition concrète, déplore Gérard Chameau, délégué syndical CFDT. Mais elle s'est fermement opposée au principe des augmentations générales.» En réaction, l'intersyndicale d'IBM a décidé de faire pression sur la direction de l'entreprise. Dans un courrier daté d'aujourd'hui, elle somme Daniel Chaffraix, directeur général d'IBM France, de lui faire parvenir un certain nombre de données dans les huit prochains jours : un dossier complet sur les salaires, l'élaboration d'un calendrier des négociations incluant les réunions préparatoires. L'occasion de rappeler les revendications formulées par les salariés et présentées en séance : le retour des augmentation générales et un rattrapage de la perte du pouvoir d'achat accumulée depuis plusieurs années, notamment. S'ils n'obtiennent pas satisfaction, les syndicats appelleront les salariés d'IBM à cesser le travail dans les prochains jours.