Une étude réalisée par le Bureau of Labor Statistics (BLS) annonce de bonnes nouvelles pour le marché de l'emploi high-tech, outre-Atlantique : aux Etats-Unis, le secteur informatique emploie désormais presque 3,6 millions de personnes, chiffre le plus élevé des sept dernières années. Ce résultat, associé à un niveau de chômage de 2%, dépeint un meilleur portrait du marché que les années précédentes. Le bureau de statistiques rappelle qu'entre 1999-2000 et 2001-2002, le nombre de licenciements est passé de 4-5% à 11-14%. Les plus mauvais scores ayant été atteints en 2001, quand l'industrie a connu des licenciements en nombre (à partir de 50 personnes licenciées à la fois). Toujours selon BLS, le marché de l'emploi a connu une évolution majeure. Les postes qui ont vu la plus forte augmentation sont les métiers d'ingénieurs en informatique, de cadres IT et d'analystes réseaux. Depuis l'année dernière, les entreprises ont ainsi créé plus de 93 000 postes liés à l'informatique. En dépit d'une perte continuelle d'effectifs, les programmeurs forment toujours le secteur de troisième importance, et concentrent plus de 500 000 personnes, soit 15% des emplois en informatique. Recul des étudiants de niveau licence Parallèlement, le Taulbee Survey de la Computing Research Association indique un tournant en amont dans les inscriptions d'étudiants dans les cycles universitaires. L'organisme relève une explosion du nombre de 'phd' (un doctorat de format anglo-saxon), une nette remontée de l'emploi des docteurs dans l'industrie, secteur qui redevient le premier employeur des nouveaux docteurs, ce qu'il avait cessé d'être depuis 2002. En revanche le pourcentage des nouveaux entrants dans ces cycles, au niveau licence et avant, reste très bas, près de 40% inférieur à ce qu'il était en 2002. Si l'on peut observer une très légère remontée des inscrits en informatique en premier cycle, il est clair que la "production" de docteurs voire de Masters va beaucoup dépendre de l'immigration.