L'applicatif unique permet de traiter l'ensemble des prestations. « Mais il est extrêmement lourd dans la mesure où il incorpore 17 000 règles de gestion pour 19 prestations, la plupart sous condition de ressources, à destination de 11 millions d'allocataires et 30 millions d'ayants droit » a-t-il valorisé. Il estime que la performance des systèmes d'information de la sécurité sociale est indéniable dans la mesure où aucun incident majeur ne les a affectés jusqu'à présent. Cela n'aura pas détourné l'attention des députés lors de l'audition qui l'ont ramené à la question du coût.

L'assurance maladie peut dématérialiser, pas nous 

Hervé Drouet a également défendu ce qu'il estime être une contrainte de la CNAF en comparaison de l'assurance maladie avec la carte Vitale, c'est-à-dire la difficulté de dématérialiser totalement les procédures comme le recommande la cour des comptes.

En ce qui concerne les informations nécessaires pour le calcul d'une prestation, « nous devons toujours les collecter directement auprès de l'allocataire. Or ces informations ne sont pas toujours dé-matérialisables - le papier ou le contact physique est encore nécessaire - et, surtout, elles peuvent donner lieu à des corrections. Ce problème de maîtrise des risques est propre à la branche famille » a-t-il défendu. 

Combien coûte vraiment le SI de la CNAF

Il s'est également félicité d'avoir suivi les recommandations de la Cour des comptes qui critiquait l'organisation territoriale des systèmes d'information de la CNAF. « Ces critiques sont déjà prises en compte au travers de projets visant à regrouper les centres de production sur les différents domaines applicatifs » décrit-il.

Cela aura eu un impact sur la gestion des personnels puisque les techniciens attachés à la production informatique évoluent vers des fonctions de conception, de développement et d'accompagnement de projet. Hervé Drouet n'en a pas fini pour autant de la question du coût, puisqu'il est reparti avec une demande express de la part du co-président de communiquer par écrit le coût du système d'information de la CNAF. S'acquittera-t-il de sa tâche ? Le mainframe à la CNAF, avec deux opérateurs IBM et Bull, date de la fin des années 90 et du passage de systèmes d'information régionaux à des systèmes nationaux.