Le Cray XK6, qui vient d'être présenté, montre un environnement de programmation reposant sur une combinaison x86/GPU (processeur classique/graphique). « L'intégration des GPU avec nos systèmes provient de la demande des clients » précise Barry Gras, vice-président des produits Cray. Il a admis que l'entreprise n'a pas été la première à intégrer ces capacités - IBM a longtemps utilisé cette technologie pour ses propres systèmes - mais ce procédé est le plus à même et le moins coûteux pour proposer des capacités de calcul en exascale. Le modèle actuel XK6 prépare le terrain pour ce type de calcul souligne le dirigeant.

Les GPU ne sont pas destinés pour le rendu des graphiques sur l'écran, mais sont utilisés pour le traitement des grands volumes de données. En étant spécialisé, ils sont plus rapides et plus efficaces que les puces x86.

Arriver à 50 petaflops


Les équipements présentés comprendront des GPU Nvidia Tesla 20, ainsi que des processeurs AMD Opteron Série 6200 (nom de code «Interlagos») et le système d'interconnexion Gemini de Cray. Le constructeur indique qu'il peut assembler des machines XK6  jusqu'à une puissance de traitement de 50 petaflops (à titre de comparaison, les équipements en tête du classement des supercalculateurs sont capables de traiter chacun entre 2,4 et 2,5 petaflops).

La société a également annoncé le premier client de XK6, le centre de supercalcul à Manno en Suisse. Il va moderniser son système Cray XE6m, appelé « Piz Palu » vers une configuration XK6. Le centre utilise le supercalculateur dans plusieurs domaines comme les prévisions climatiques.
Les clients disposant de systèmes XT4, XT5, XT6 ou XE6 pourront migrer vers XK6 en remplaçant les lames actuelles par des modules XK6.