Google a indirectement lancé une offensive contre les outils Web collaboratifs de Microsoft (Sharepoint) et d'IBM (Lotus Notes), en dévoilant une API pour en exporter le contenu vers son propre service, Google Sites. Outil relativement simple de création de pages Web, Google Sites, explique son éditeur, peut très bien convenir pour bâtir un wiki ou un intranet. Et ce pour un coût négligeable, puisque l'offre, gratuite pour un usage personnel, fait partie des Google Apps, cette suite proposée en édition Premium aux entreprises pour moins de 40 euros par utilisateur et par an. Ltech, un partenaire de Google, a déjà conçu un outil s'appuyant sur cette API, SharePoint Move for Google Apps, pour - comme son nom l'indique - rapatrier des données depuis la plateforme de collaboration de Microsoft. L'interface de programmation peut aussi être utilisée pour alimenter Google Sites depuis des applications tierces ; on peut imaginer un logiciel de gestion de la relation client mettant à jour les informations d'un portail collaboratif dédié aux forces de vente. Interrogé directement sur son intention de concurrencer Microsoft et IBM, Google a tout juste admis que, dans la mesure où ses clients utilisaient Google Sites comme un outil collaboratif, il allait continuer d'explorer cette dimension.