Dans l'enquête qu'il réalise depuis 7 ans, VersionOne s'est intéressé à divers aspects de la méthode de développement agile, depuis son adoption, en passant par ses bénéfices, sans oublier l'exécution et les outils. « Nous avons mieux compris pourquoi certains projets agile n'aboutissaient pas, et nous avons constaté que, dans deux tiers des cas, l'échec venait soit du mauvais choix des personnes participant au projet, soit d'une incapacité à faire partager une même culture à l'équipe », indique le rapport.

Les autres raisons invoquées par l'enquête sont les problèmes de communication entre les équipes de développement et les autres acteurs du projet, sur la question commerciale par exemple, plus des problèmes avec le Scrum. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le développement agile, le Scrum désigne une méthodologie très employée avec les projets agile. Celle-ci utilise une approche de développement logicielle itérative dont les processus évoluent en cours de route au lieu d'être préétablis. C'est la pression extérieure qui pousse à adopter la méthode de développement traditionnelle en cascade qui est également citée comme facteur d'échec. Mais dans l'ensemble, une majorité des personnes ayant répondu à l'enquête de VersionOne - 18 % - a déclaré avoir toujours mené à bien ses projets.

Une meilleure gestion des priorités

En ce qui concerne les avantages d'agile, 90 % des personnes interrogées ont déclaré que la méthode leur avait permis d'améliorer leur capacité à gérer les changements de priorités. La visibilité du projet a également été citée comme aspect positif d'agile. Enfin, les principales raisons ayant poussé les développeurs à adopter agile sont une mise sur le marché plus rapide, une gestion plus facile des changements de priorités, et une meilleure cohérence entre l'aspect commercial et l'IT.

Les entreprises ne limitent pas l'usage d'agile à de petites équipes et à des projets uniques. Par rapport à l'enquête réalisée il y a un an par VisionOne, le recours à la méthode a augmenté de 15 % et les personnes interrogées ont déclaré qu'elles menaient de front au moins cinq projets agile. Et celles qui prévoient de recourir à agile dans des projets de développement sont passées de 59 % à 83 % en un an. Enfin, plus de 84 % de leurs projets en cours sont agile, contre 80 % en 2011.

Difficile de changer la culture d'entreprise

Parmi les obstacles à l'adoption d'agile, le rapport cite en premier lieu l'incapacité à changer la culture d'entreprise. Vient ensuite une résistance générale au changement et la tentative d'adapter agile à un framework non-agile. Mais les handicaps les plus sérieux viennent d'un manque de planification initiale, d'une perte de contrôle sur la gestion, et du manque de soutien des cadres dirigeants. Les méthodologies agile les plus mentionnées par les participants à l'enquête sont Scrum et des variantes de Scrum, utilisées par 72 % des répondants.

Pour réaliser cette enquête, VersionOne a interrogé 4 048 personnes impliquées dans le développement de logiciels entre le 9 août et le 1er novembre 2012.