Peu de dépôts de bilan dans le secteur Pas d'opérations de taille exceptionnelle dans le secteur, pas non plus de dépôts de bilan en chaîne. Dans les SSII, en 2009, il n'y a eu que 10 opérations sur 107 issues de dépôts de bilan. Il y en avait 6 en 2008 et 9 en 2007. C'est une caractéristique des fusions et acquisitions dans ce secteur, elles sont rarement le fait de difficultés financières, mais essentiellement de stratégies de conquête par des acteurs puissants. Les proies sont de petites ou moyennes entreprises. « On est sur un marché de sociétés françaises qui rachètent d'autres sociétés françaises, souligne Pierre-Yves Dargaud». Dans le même ordre d'idées, on assiste au renforcement d'un double mouvement : l'éloignement des sociétés étrangères du marché français et la difficulté des sociétés françaises à racheter dans d'autres pays. « Les français achètent à l'étranger comme en France de petites sociétés». Au grand dam des professionnels de la finance, le secteur des fusions et acquisitions dans l'IT reste animé par des PME et devient de plus en plus franco-français. Pour 2010, le nombre d'opérations pourrait augmenter, sans que les montants suivent. Les fondamentaux de 2009 tracent la ligne, les sociétés françaises rachètent des sociétés françaises. Un mystère demeure, les fonds d'investissement susceptibles d'intervenir se sont beaucoup refinancés en 2007, sans utiliser ces fonds en 2008 ou en 2009. Auront-ils en 2010, l'occasion de les dépenser ?