Déjà à la peine, Dell subit de plein fouet le contrecoup de la crise. Le dernier trimestre de son année fiscale 2009 s'est clos fin janvier sur des baisses de 16% du CA (à 13,42 Md$), de 23% de la marge brute, de 48% du bénéfice net (à 351 M$) et de 12% du nombre d'unités livrées. De plus, en un an, le groupe a réduit de 15% ses effectifs à 78 000 personnes. Sur les douze derniers mois, Dell n'a pu que maintenir son CA au niveau de l'exercice précédent, à 61 Md$. Les hausses de 7% des ventes d'ordinateurs portables (31% du CA), de périphériques et de logiciels (17% du CA), de celles de 8% des équipements de stockage (4% du CA) et de 7% des prestations de services (9% du CA) ont tout juste compensé la baisse de 12% des ventes d'ordinateurs de bureau (29% du CA) et de 3% des serveurs et d'équipements réseau (10% du CA). Le résultat opérationnel européen s'effondre de 44% Alors que les ventes professionnelles en Europe ont stagné à 22% du CA, celles aux Amériques ont baissé de 5% à 47% du CA. Le groupe est pourtant parvenu à maintenir au niveau de l'an dernier son résultat opérationnel outre-Atlantique tandis que celui en Europe s'est effondré de 44%. Dell a annoncé qu'il allait mettre en place un plan d'économie supplémentaire pour gagner 1 Md$. En mars 2008, il avait déjà lancé un plan de réduction de ses coûts de 3 Md$. En Europe et en France, où Dell se réorganise très discrètement en supprimant des échelons hiérarchiques, l'ambiance est tendue. Thierry Labbé a ainsi été remercié en janvier. Entré chez Dell en 2002, cet ex-Compaq occupait le poste de Vice President et General Manager, Global Dell Europe EMEA. Il était aussi en charge de Dell France. Il est remplacé à ce poste plus honorifique qu'opérationnel par Thierry Petit.