La compagnie aérienne Europe Airpost a mis en place un véritable programme de BYOD (Bring Your Own Device) auprès de ses cinq cents collaborateurs : chaque personne a la liberté de choisir son terminal mobile, son fournisseur et le système d'exploitation qu'il s'agisse d'iOS, d'Android, de Windows 8, etc.

A l'origine, une des premières volontés est de remplacer les coûteux PC portables. « A la place, nous proposons une tablette associée à un terminal léger quand le collaborateur est dans les murs de l'entreprise » confirme Fabrice de Biasio, DSI d'Europe AirPost. La tablette peut être un iPad ou fonctionner sous Android, au choix du collaborateur. Quant au poste de travail léger, il s'agit d'un terminal Wyse, société rachetée par Dell. Le coût d'une tablette associé à un terminal léger s'avère moindre que celui d'un puissant PC portable complété par sa station d'accueil.

Afin de réussir cette démarche vers le BYOD, Europe Airpost a déployé une infrastructure de virtualisation des serveurs et des postes de travail et exploite VMware View, l'outil de virtualisation VDI (Virtual Desktop Infrastructure) de poste de travail fourni par l'éditeur. Pour qu'un terminal s'insère dans l'infrastructure, « il suffit de pouvoir lancer le client View sur le terminal qu'il s'agisse d'un iPhone, d'une tablette Surface ou d'un terminal sous Android » décrit le DSI. Le support des terminaux des collaborateurs s'avère relativement peu consommateur de temps pour la DSI qui aide toutefois à leur configuration.

Une plateforme MDM est indispensable


Afin de gérer l'ensemble des terminaux mobiles, une plateforme MDM (Moible Device Management) fournie par Mobile Iron a été installée à la fin de 2012. « Ce type de plateforme est indispensable afin de gérer tous les types de terminaux » estime Fabrice de Biasio. Elle permet de pousser des configurations, de gérer les montées de version, de localiser les terminaux et de les effacer en cas de souci.

Une politique de financement des terminaux a été mise en place chez Europe Airpost. L'entreprise participe au financement du terminal à hauteur de 42 € par mois de manière forfaitaire qu'il s'agisse des communications et du coût du terminal. On dénombre environ 250 smartphones en circulation.

Ce sont principalement les personnels nomades et navigants, les pilotes et les personnels de cabine, qui sont intéressés par le fait d'acquérir le terminal de leur choix. Les personnels au sol préfèrent que l'entreprise fournisse le terminal. En parallèle, la tablette a fait son entrée à bord des appareils pour la relation client, deux iPad sont ainsi utilisés à bord de chaque avion. En revanche, les pilotes ne peuvent pas encore se servir de tablettes pour consulter la documentation et les cartes. « C'est dommage car cela est permis aux Etats Unis par la FAA, et qu'une tablette se met à jour plus facilement qu'une documentation sur papier, et est nettement moins lourde » regrette Fabrice De Biasio.