Le quotidien en ligne LeMonde.fr rapporte que l'Union européenne veut se doter d'une base de données d'empreintes digitales et génétiques. Dans leur article, nos confrères relayent une information publiée par le Times, selon laquelle Bruxelles envisage de transposer le traité de Prüm, qui organise cette mise en commun des empreintes, dans le droit européen. L'information n'est, en réalité, pas extrêmement fraîche : dès le mois de janvier, nous ouvrions nos colonnes à ce sujet et évoquions la volonté de l'Allemagne, qui occupe la présidence de l'UE depuis le début 2007, de voir les dispositions du traité de Prüm entrer dans le paysage juridique européen. Les ministres européens de la Justice et de l'Intérieur étaient réunis à Dresde, mi-janvier, pour discuter de ce projet. Un mois plus tard, les Etats membres parvenaient à un accord de principe. Rappelons que le traité de Prüm, signé en mai 2005, met en place une coopération policière renforcée entre ses sept signataires. Ceux-ci peuvent accéder mutuellement à leurs bases de données d'empreintes digitales et ADN, ainsi qu'aux fichiers des immatriculations de véhicules. Les polices des pays signataires peuvent également franchir les frontières sans autorisation, en cas d'urgence.