Après une première enquête en 2008, le cabinet Markess International en a publié une deuxième sur la gestion de contenu d'entreprise (GCE ou ECM, enterprise content management). Aux habituelles demandes des utilisateurs en terme de recherche d'information (61% des répondants), d'accès à cette même information (56%) et de collaboration autour d'elle (52%) vient désormais s'ajouter l'inquiétude quant à la conservation des contenus (52%).

Les contenus à traiter en priorité dans une GCE relèvent des documents bureautiques et des courriers électroniques. Les contenus issus du « web 2.0 » sont particulièrement négligés.



Cependant, malgré ces évolutions, la tendance reste à une volonté de gérer les contenus de manière transversale et collaborative plutôt qu'en mode silo. Le mode silo est malheureusement encore associé à l'existant pour 51% des répondants et se caractérise avec une multiplicité de solutions ne gérant chacune qu'une partie des contenus de l'entreprise, sans communication entre elles et avec des coûts cumulés. Cependant, le coût d'une solution globale, utilisée par seulement 26% des répondants, fait partie des points sensibles évoqués dans les réponses, aux côtés des difficultés d'organisation soulevées par la fin du mode silo (révision des processus de production ou d'utilisation des données, conséquences sur les méthodes de travail alors que les utilisateurs sont peu impliqués dans ce genre de projets...). 23% des répondants utilisent une GCE sous la forme d'applications métier. Sur le plan technique, la gestion des accès et de la sécurité de ceux-ci reste le point noir. En complément, la gestion du cycle de vie des données est également un point de vigilance des utilisateurs. Bien entendu, la marche vers une solution globale implique que celle-ci gérer tous les types de documents, structurés ou non.

N'oublions pas que certains documents n'ont plus d'utilité à être conservés au bout d'un certain délais voire doivent être détruits pour respecter les droits personnels. La GCE est donc loin d'être en situation de maturité. Son marché est d'ailleurs toujours en croissance, Markess International pronostiquant une croissance de 8,3%/an entre 2010 et 2012 pour passer de 725 à 850 millions d'euros.