Le tentaculaire moteur de recherche Google vient d'ouvrir un bureau à Washington DC, où se prennent nombre de décisions politiques aux Etats-Unis, afin d'y constituer un groupe de pression et d'y défendre ses intérêts.
« Notre mission à Washington se résume à ceci : défendre Internet en tant que plateforme libre et ouverte sur l'information, la communication et l'innovation », précise Andrew McLaughlin, l'avocat conseil du moteur de recherche.
Le groupe a recruté l'avocat Alan Davidson, ancien directeur adjoint du Centre pour la démocratie et la technologie, un groupe de pression chargé de promouvoir les libertés individuelles et les droits de l'Homme sur le web.
Google insiste sur les trois missions que son nouveau bureau sera chargé de mener à bien : assurer la neutralité d'Internet, prêter une attention de tous les instants à la question du copyright et de son usage loyal, et la fiabilité des intermédiaires. Au-delà de ces formules légèrement absconses, on ne doute pas de la volonté du mastodonte d'exercer son influence sur les processus décisionnels du législateur.
Une initiative qui tombe à pic au moment où l'hégémonique groupe subit de violentes critiques et des plaintes relatives à son projet de numérisation Google Print et à l'interprétation afférente du concept de copyright.
Google entre également en concurrence avec les opérateurs télécoms et les fournisseurs d'accès Internet en proposant un accès gratuit au web aux habitants de San Francisco via une liaison Wi-Fi. Le Congrès se prépare à réviser la législation relative aux télécommunications, une occasion idéale pour mettre en oeuvre des démarches de lobbying.