La CNIL a annoncé qu'elle mettait en place un contrôle sur Google. Cette mesure fait suite à la déclaration de la firme de Mountain View, concernant les données récoltées depuis les voitures "Streetview", chargées de prendre des photos pour son service de cartographie. Hors, des données concernant les échanges entre ordinateurs et les points Wi-Fi ont été enregistrées « par erreur ». Suite à ce contrôle le régulateur se réserve le droit de donner des suites ou non à cette collecte de données « par erreur », qui « n'était pas mentionnée dans la déclaration de Google à la CNIL ».

Tâche d'huile dans d'autres Etats membres


L'origine de l'affaire est allemande. Google a en effet reconnu avoir collecté depuis 2006 près de 600 Go de données personnelles, lors de la récupération d'informations, via WiFi, pour son service Street View. L'éditeur a exprimé ses regrets, tout en assurant ne jamais avoir utilisé ces données et en souhaitant les détruire devant témoin pour démontrer sa bonne foi. La justice a été saisie et une enquête est en cours.

De son côté, la République Tchèque s'est aussi emparée de l'affaire, via son autorité en charge de la protection des données personnelles. Cette dernière va également contrôler Google sur cette pratique. Enfin, la Commission européenne s'intéresse à ce sujet. Viviane Redding, en charge des questions de justice, a estimé « il n'est pas acceptable qu'une compagnie qui opère dans l'Union européenne ne respecte pas les lois de cette dernière »

Du côté de Google, la société tente de temporiser « nous sommes en train de consulter les autorités de régulation de divers pays sur la manière rapide de nous débarrasser des données collectées » a précisé Alan Eustace, vice-président de Google auprès de l'AFP.